Quelle est la meilleure façon de nourrir les chevaux ?

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Lalimentation dun cheval doit être principalement composée dherbe fraîche, de foin, denrubannage, densilage ou de paille. La quantité varie en fonction des besoins individuels du cheval et de la disponibilité de lherbe.
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L’art de nourrir son cheval : un équilibre délicat entre nature et besoins individuels

Nourrir un cheval n’est pas une simple question de remplir une mangeoire. C’est un art délicat qui requiert une compréhension profonde des besoins nutritionnels de l’animal, variant selon sa race, son âge, son niveau d’activité et son état de santé. Si l’image idyllique d’un cheval broutant paisiblement dans un pré verdoyant est largement partagée, la réalité est plus nuancée et exige une approche personnalisée.

Le fondement d’une alimentation équine saine repose sur un apport régulier de fibres brutes, provenant principalement de sources naturelles comme l’herbe fraîche, le foin, l’enrubannage et l’ensilage. La paille, bien qu’apportant des fibres, est moins nutritive et doit être considérée comme un complément plutôt qu’un aliment principal. Son rôle est surtout de stimuler la mastication et de favoriser la digestion.

L’herbe fraîche, le régime alimentaire idéal pour un cheval au pâturage, est riche en nutriments et contribue à une bonne santé digestive. Cependant, sa composition varie selon la saison et la qualité du sol, nécessitant une surveillance attentive afin d’éviter les risques de coliques liés à une consommation excessive d’herbe riche ou à une brusque transition d’une alimentation pauvre à une alimentation riche.

Le foin, quant à lui, constitue une source de fibres essentielle en dehors de la saison de pâturage. Sa qualité est déterminante : un foin vert, parfumé et non poussiéreux est préférable à un foin jauni, sec et friable. La variété de foin et sa teneur en protéines doivent être adaptées aux besoins spécifiques du cheval.

L’enrubannage et l’ensilage, produits de conservation de l’herbe, offrent une solution pratique pour pallier les pénuries de fourrage durant les périodes difficiles. Cependant, ils nécessitent une attention particulière quant à leur conservation et leur teneur en acide, afin d’éviter les risques de fermentation et de troubles digestifs.

La quantité de fourrage à fournir est un élément crucial. Il n’existe pas de formule magique, la ration idéale étant déterminée par plusieurs facteurs :

  • Le poids du cheval: Un cheval plus grand aura naturellement besoin de plus de fourrage qu’un poney.
  • Le niveau d’activité: Un cheval de sport aura des besoins énergétiques supérieurs à ceux d’un cheval de randonnée occasionnelle.
  • L’âge et l’état de santé: Les poulains, les juments gestantes ou allaitantes, ainsi que les chevaux malades ou âgés ont des besoins spécifiques.
  • La disponibilité de l’herbe: La quantité de pâturage disponible doit être prise en compte pour ajuster la ration de foin ou d’autres fourrages.

Au-delà du fourrage, une alimentation équilibrée peut nécessiter des compléments alimentaires, sous forme de concentrés, mais uniquement sur avis vétérinaire ou conseillé par un nutritionniste équine. Ces compléments doivent être administrés avec précaution et selon des dosages précis pour éviter tout déséquilibre.

En conclusion, nourrir correctement un cheval est une responsabilité qui exige vigilance et connaissances. Observer son cheval, adapter son alimentation en fonction de ses besoins individuels et n’hésiter pas à consulter un vétérinaire ou un nutritionniste équine sont des éléments essentiels pour assurer sa santé et son bien-être à long terme. L’alimentation du cheval est un art, un art qu’il faut apprendre et peaufiner pour garantir une vie longue et épanouie à son fidèle compagnon.