Comment appelle-t-on une personne qui bavarde trop ?

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On qualifie une personne qui parle excessivement de plusieurs manières : elle peut être dite loquace, prolixe ou verbeuse, soulignant un débit de paroles important et parfois inutile. Le terme volubile met laccent sur la facilité et la rapidité délocution. De manière plus familière, on peut la décrire comme causante.

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L’art et la manière de nommer le bavard impénitent : Au-delà de la simple loquacité

Dans le théâtre incessant de la vie sociale, il y a des acteurs de tous genres. Parmi eux, le bavard se distingue. Non pas simplement celui qui s’exprime, mais celui qui s’immerge dans un flot verbal parfois ininterrompu, laissant peu de place à l’écoute et à l’échange. Mais comment nommer avec justesse cet individu dont les mots semblent couler sans fin ? Bien sûr, on pense immédiatement à la loquacité, à la prolixité, voire à la verbosité. Ces termes, précis et élégants, pointent du doigt un volume de paroles important. Cependant, ils ne capturent qu’une facette du phénomène.

Loquace, prolixe, verbeux : ces adjectifs dépeignent l’abondance, la richesse, parfois même l’excès des mots. Ils suggèrent un débit important, mais ne disent rien de la qualité ou de la pertinence du discours. Une personne loquace peut être un conteur passionnant, un professeur érudit, ou simplement quelqu’un qui aime partager ses idées. La nuance réside dans la finalité et l’impact de ces paroles.

Volubile, en revanche, apporte une dimension de fluidité et de rapidité. L’image est celle d’une langue qui se délie avec une aisance déconcertante, glissant d’un sujet à l’autre avec une agilité presque acrobatique. La volubilité peut charmer, enivrer, mais aussi fatiguer, voire agacer. On imagine le volubile comme un torrent verbal impétueux, difficile à interrompre.

Et puis, il y a l’expression plus familière : causant. Ce terme est chaleureux, amical, et évoque une conversation légère et agréable. Il s’applique à celui ou celle qui aime discuter, échanger des nouvelles, passer le temps en bonne compagnie. Mais attention, même le plus “causant” peut, à l’occasion, se laisser emporter et devenir bavard au-delà du raisonnable !

Mais au-delà de ces définitions de dictionnaire, comment réellement saisir l’essence du “bavard” ?

Il faut considérer la contextualité de la situation. Ce qui peut être perçu comme une agréable conversation dans un contexte amical devient vite une logorrhée insupportable dans un cadre professionnel. La réciprocité de l’échange est également cruciale. Un bavard est souvent celui qui monopolise la parole, qui ne laisse pas d’espace à l’autre pour s’exprimer, qui interrompt constamment.

On pourrait aussi parler de moulin à paroles, une image forte qui dépeint une machine à produire des mots, parfois sans filtre ni cohérence. On pourrait évoquer le bavard impénitent, celui qui persiste et signe, peu importe les signes de lassitude de son auditoire.

Finalement, la qualification de “bavard” dépend moins du nombre de mots prononcés que de l’impact de ces mots sur l’autre. C’est une question d’équilibre, de respect de l’espace de parole, et de capacité à écouter autant qu’à parler. Car, comme le disait si bien Lao Tseu : “Le silence est une source de grande force.” Un adage que le bavard impénitent devrait méditer… peut-être en silence.