Comment dit-on string en Québécois ?

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Au Québec, string se dit tongue. Le mot ici se dit icitte. Jaser est un terme courant pour parler.
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De la “tongue” au “string” : petit lexique québécois coquin et coloré

Au Québec, la langue française prend des teintes vibrantes et uniques, s’éloignant parfois des sentiers battus de l’hexagone. Un simple vêtement peut ainsi devenir le sujet d’une amusante divergence linguistique. Prenez le “string”, par exemple. Si ce mot est couramment utilisé en France, au Québec, on lui préfère un terme plus imagé et osé : la “tongue”. Oui, vous avez bien lu, “tongue”, comme la langue. Une appellation qui ne manque pas de piquant et qui illustre bien l’esprit créatif et parfois irrévérencieux du français québécois.

Mais pourquoi “tongue” ? L’explication la plus plausible réside dans la forme même du vêtement. Minimaliste à l’extrême, le string laisse apparaître une fine bande de tissu, évoquant la forme allongée d’une langue. D’où l’adoption de ce terme, passé dans le langage courant et compris de tous, même si l’utilisation de “string” gagne du terrain, notamment chez les jeunes générations influencées par les médias français.

L’histoire de la “tongue” met en lumière la richesse et la singularité du vocabulaire québécois. Ce n’est pas un simple remplacement de mots, mais une véritable appropriation de la langue, une façon de la modeler à son image. D’ailleurs, cette particularité ne se limite pas au domaine vestimentaire. Prenez le mot “ici”. En québécois familier, il se transforme en “icitte”, ajoutant une nuance d’oralité et de proximité. Ou encore le verbe “jaser”, synonyme de “parler”, mais imprégné d’une connotation de convivialité et de familiarité. “Jaser” évoque une discussion animée, un échange informel et chaleureux, bien loin de la rigidité parfois attribuée à la langue française.

La “tongue”, “icitte”, “jaser”… autant d’exemples qui démontrent la vitalité et l’inventivité du français québécois. Une langue colorée, expressive, qui ne cesse d’évoluer et de se réinventer, offrant un voyage linguistique surprenant et enrichissant au cœur de la Belle Province. Alors, la prochaine fois que vous entendrez parler de “tongue”, n’y voyez pas une erreur, mais plutôt une invitation à découvrir les subtilités et les charmes d’un français bien vivant et résolument québécois.