Est-ce bien de courir la veille d'une course ?

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Une courte course la veille dune compétition stimule le système nerveux, améliore létat dalerte et la concentration. Ce léger footing prépare mentalement et physiquement à leffort, optimisant les performances.
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Courir la veille d’une course : un stimulant ou un sabotage ?

La question taraude de nombreux coureurs : faut-il courir la veille d’une compétition ? L’idée d’une légère séance d’entraînement semble contradictoire avec le repos nécessaire à la récupération, pourtant, une courte course, menée avec sagesse, peut présenter des avantages significatifs. Mais attention, la ligne de démarcation entre une stimulation bénéfique et une fatigue préjudiciable est ténue.

L’argument principal en faveur d’une courte course la veille d’une compétition réside dans son impact sur le système nerveux. Un léger footing, effectué à faible intensité et courte durée (pensez 20 à 30 minutes à allure très facile), agit comme un “réglage fin” du corps et de l’esprit. Il permet de stimuler le système nerveux, améliorant l’état d’alerte et la concentration. Ce n’est pas une question de gain musculaire ou d’amélioration de la condition physique à ce stade, mais plutôt une préparation mentale et physique subtile. Le corps, légèrement sollicité, se sentira plus à l’aise et plus réactif le lendemain. Ce léger “échauffement général” peut optimiser les performances en réduisant l’impression de raideur et de lourdeur au démarrage de la course.

Cependant, cette approche ne convient pas à tous les coureurs, ni à toutes les compétitions. Un coureur inexpérimenté ou mal préparé physiquement pourrait souffrir d’une fatigue musculaire accrue, annihilant ainsi les bénéfices potentiels. De même, une compétition intense nécessitant un effort maximal (marathon, ultra-trail) rendrait une course la veille totalement contre-productive. Dans ces cas de figure, le repos absolu est préférable.

L’intensité et la durée de cette course préparatoire sont cruciales. Il ne s’agit pas d’une séance d’entraînement intense. On privilégie une allure conversationnelle, une course facile qui ne génère pas de fatigue musculaire importante. L’objectif est simplement de réveiller les muscles, de lubrifier les articulations, et de favoriser une meilleure circulation sanguine.

En conclusion, courir la veille d’une course peut être bénéfique, mais uniquement si elle est effectuée avec prudence et discernement. Une courte course à faible intensité peut améliorer l’état d’alerte et la concentration, optimisant ainsi les performances. Cependant, l’écoute de son corps et l’adaptation de cette stratégie à son propre niveau d’entraînement et à la nature de la compétition restent primordiales. Privilégiez toujours le bon sens et n’hésitez pas à opter pour le repos si vous ressentez le moindre doute.