Pourquoi le vendredi compte pour 2 jours de congés ?

Le mystère du vendredi avaleur de jours de congés : comprendre le décompte

On a tous déjà ressenti cette petite frustration : poser son vendredi pour un long week-end et voir s’envoler non pas un, mais deux précieux jours de congés. Cette situation, souvent perçue comme une injustice, n’est pourtant pas due au hasard. Elle découle d’une règle précise, mais parfois mal comprise, du Code du travail. Alors, pourquoi le vendredi compte-t-il pour deux jours de congés ? Décortiquons le mécanisme.

L’explication réside dans la méthode de calcul des congés payés, qui se base généralement sur la notion de jours ouvrables. Contrairement aux jours ouvrés (du lundi au vendredi, parfois au samedi selon l’entreprise), les jours ouvrables incluent tous les jours de la semaine, du lundi au samedi, à l’exception du dimanche et des jours fériés chômés.

La règle fondamentale est la suivante : le décompte des congés commence au premier jour où l’employé aurait normalement travaillé. Imaginons donc Madame Y., employée dans une entreprise travaillant du lundi au vendredi. Si elle pose son vendredi pour un long week-end, son congé débute ce vendredi.

Le piège du jour ouvrable se referme alors. Le décompte inclut non seulement le vendredi, mais également le samedi qui suit, car il est considéré comme un jour ouvrable dans le calcul des congés. Le week-end, quant à lui, n’est comptabilisé qu’une seule fois (puisque le dimanche n’est pas un jour ouvrable). La conséquence directe est que le vendredi, en tant que point de départ du congé, active un décompte qui englobe également le samedi suivant, faisant passer le vendredi pour deux jours.

En résumé, ce n’est pas tant le vendredi qui “vole” les jours de congés, mais l’application de la règle du décompte en jours ouvrables, qui englobe automatiquement le samedi suivant.

Comment éviter cette “double peine” ?

• Privilégier des périodes plus longues : Poser une semaine entière de congés permet de maximiser l’utilisation de ses jours et de minimiser l’impact du décompte en jours ouvrables.
• Comparer avec les jours ouvrés : Certaines conventions collectives ou accords d’entreprise prévoient un décompte en jours ouvrés, plus avantageux pour le salarié. Il est donc important de vérifier les règles applicables dans votre entreprise.
• Négocier : Dans certains cas, il peut être possible de négocier avec son employeur pour que le décompte des congés tienne compte des jours réellement travaillés.

Comprendre ce mécanisme permet d’optimiser la pose de ses congés et d’éviter les mauvaises surprises. N’hésitez pas à consulter votre service RH ou vos représentants du personnel pour clarifier les règles applicables dans votre entreprise et profiter au mieux de vos jours de repos bien mérités.