Quel légume peut manger un cheval ?

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Carottes, pommes, poires et même artichauts peuvent agrémenter le régime dun cheval. Attention aux quantités : 1 kg de carottes pour un cheval, une seule pour un poney. Lexcès de fruits et légumes peut causer diarrhées et coliques.

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Au-delà de l’avoine : le régime végétal du cheval, un équilibre délicat

Le cheval, herbivore par excellence, entretient une relation complexe avec le monde végétal. Si l’avoine et le foin constituent la base de son alimentation, l’inclusion de fruits et légumes peut enrichir son régime, à condition de le faire avec prudence et connaissance de cause. Contrairement à une idée reçue, la variété est possible, mais l’excès est dangereux. Alors, quels légumes peut-on donner à un cheval ?

La réponse n’est pas aussi simple qu’un “oui” ou un “non”. Certaines variétés, consommées avec modération, peuvent constituer un complément nutritif intéressant, tandis que d’autres sont à éviter complètement. Prenons l’exemple de la carotte, souvent citée comme friandise équine. Riches en bêta-carotène, précurseur de la vitamine A, les carottes apportent un complément intéressant, mais leur apport doit être contrôlé. Un kilo de carottes pour un cheval adulte est une quantité raisonnable, tandis qu’un seul légume suffira pour un poney. Dépasser ces quantités peut entraîner des troubles digestifs.

Les pommes et les poires, bien que fruits, entrent également dans cette catégorie. Riches en sucres et fibres, elles doivent être données avec parcimonie pour éviter les coliques et les diarrhées, conséquences fréquentes d’une consommation excessive de sucres fermentescibles.

Plus surprenant, l’artichaut, riche en fibres et en inuline (un prébiotique), peut également être proposé, toujours avec modération. Son apport en fibres favorise un transit intestinal sain, mais une quantité trop importante peut provoquer des troubles digestifs.

Cependant, il est crucial de rappeler que la liste des légumes autorisés n’est pas exhaustive et qu’il convient d’être extrêmement vigilant. Certains légumes, comme les choux (de Bruxelles, blanc, rouge…), les oignons, l’ail, et les pommes de terre (crues ou germées) sont toxiques pour les chevaux et doivent être absolument évités. De même, les légumes riches en oxalate comme les épinards doivent être donnés avec beaucoup de parcimonie.

L’introduction de nouveaux légumes dans le régime d’un cheval doit se faire progressivement et en petite quantité, afin d’observer sa réaction. Toute anomalie digestive (diarrhée, coliques, météorisme) doit conduire à interrompre immédiatement l’apport du légume suspect et à consulter un vétérinaire.

En conclusion, l’alimentation d’un cheval doit être équilibrée et adaptée à ses besoins spécifiques. Si les fruits et légumes peuvent constituer un complément intéressant, leur utilisation doit rester raisonnée et encadrée pour éviter tout risque pour la santé de l’animal. La consultation d’un vétérinaire ou d’un nutritionniste équine reste indispensable pour garantir une alimentation optimale et préserver la santé de votre cheval.