Quelle partie du corps ne cesse de grandir ?

Le mythe des oreilles et du nez qui grandissent sans cesse : démêler le vrai du faux

On entend souvent dire que le nez et les oreilles continuent de grandir tout au long de la vie. Cette affirmation, largement répandue, est pourtant inexacte. Si l’impression que ces appendices faciaux s’allongent avec l’âge est bien réelle, elle s’explique par des phénomènes autres qu’une croissance continue. Décryptons ensemble ce qui se cache derrière cette illusion persistante.

La croissance de la plupart des parties du corps humain, incluant le nez et les oreilles, s’arrête à la fin de la puberté, voire au début de l’âge adulte. Le cartilage, tissu souple et élastique qui structure ces organes, atteint alors sa taille définitive. Alors pourquoi avons-nous l’impression qu’ils continuent de grandir ?

L’explication réside principalement dans les effets du vieillissement sur les tissus conjonctifs, notamment le cartilage et la peau. Avec le temps, ces tissus perdent de leur élasticité et de leur tonicité. Le cartilage, plus fragile, a tendance à s’affaiblir et à se relâcher. Ce phénomène est particulièrement visible au niveau du nez et des oreilles, qui, sous l’effet de la gravité, semblent s’allonger et s’affaisser. La peau, elle aussi, perd de son élasticité et se relâche, contribuant à accentuer cet effet visuel.

De plus, la perte de volume du visage liée à la diminution de la graisse sous-cutanée peut créer un contraste qui donne l’impression que le nez et les oreilles sont plus proéminents. Ce n’est pas que ces organes grandissent, mais plutôt que les structures environnantes se modifient, créant une illusion d’optique.

En conclusion, il est important de distinguer la croissance réelle d’un organe des changements liés au vieillissement des tissus. Si le nez et les oreilles ne grandissent pas continuellement après l’âge adulte, l’affaissement du cartilage et de la peau, combiné à la perte de volume du visage, peut donner l’illusion d’une croissance continue. Ce mythe, bien que répandu, repose donc sur une interprétation erronée des transformations naturelles du corps humain au fil du temps.