Est-il bon de se raser les poils pubiens homme ?

Rasage pubien masculin : un choix personnel aux implications potentielles

La question du rasage des poils pubiens chez l’homme est un sujet personnel, souvent influencé par des considérations esthétiques, d’hygiène ou liées à l’intimité. Si la pratique est largement répandue, il est crucial de s’informer sur ses implications potentielles, notamment sur le plan de la santé sexuelle. Car contrairement à une idée reçue, un pubis rasé n’est pas forcément synonyme d’une meilleure hygiène. Il peut même, paradoxalement, augmenter certains risques.

L’un des principaux points à considérer est le risque accru d’infections sexuellement transmissibles (IST). Bien que le lien ne soit pas systématique, des études suggèrent que l’épilation intégrale ou partielle du pubis peut faciliter la transmission de certaines IST comme l’herpès, la gonorrhée, la chlamydia et la syphilis. Ce phénomène s’explique par plusieurs mécanismes.

Premièrement, le rasage, même minutieux, crée des micro-lésions sur la peau. Ces micro-coupures, invisibles à l’œil nu, constituent des portes d’entrée pour les virus et bactéries responsables des IST. Lors d’un contact sexuel, ces agents pathogènes peuvent plus facilement pénétrer l’organisme à travers la peau lésée.

Deuxièmement, l’absence de poils pubiens supprime une barrière physique naturelle. Ces poils, en plus de leur rôle thermorégulateur, offrent une protection, certes limitée, contre les frottements et les irritations qui peuvent également fragiliser la peau et la rendre plus vulnérable aux infections.

Troisièmement, le rasage peut favoriser l’apparition de folliculite, une inflammation des follicules pileux. Ces petits boutons rouges, parfois purulents, sont également des points d’entrée potentiels pour les infections.

Il est important de souligner que le rasage n’est pas la seule cause des IST et que l’utilisation de préservatifs reste le moyen le plus efficace pour se protéger. Cependant, la prise en compte de ce facteur de risque potentiel est essentielle pour une sexualité responsable et éclairée.

Au-delà des IST, le rasage pubien peut également entraîner d’autres désagréments comme les poils incarnés, les irritations, les démangeaisons et les rougeurs. Pour minimiser ces risques, il est conseillé d’utiliser un rasoir propre et tranchant, d’appliquer un gel ou une mousse à raser, de raser dans le sens du poil et d’hydrater la peau après le rasage.

En conclusion, la décision de se raser ou non les poils pubiens est un choix personnel. L’important est d’être conscient des risques potentiels liés à cette pratique et d’adopter des gestes d’hygiène appropriés pour minimiser ces risques. Une communication ouverte avec son partenaire et un suivi médical régulier sont également essentiels pour une santé sexuelle optimale.