Pourquoi je sens mauvais sous les aisselles ?

0 voir

Des odeurs désagréables sous les aisselles proviennent souvent des glandes sudoripares apocrines. Situées notamment aux aisselles, ces glandes sécrètent une sueur riche en protéines et lipides, facilement dégradée par les bactéries de la peau, entraînant des odeurs nauséabondes.

Commentez 0 J'aime

Pourquoi mes aisselles sentent-elles mauvais ? Décryptage des odeurs corporelles

Vous vous demandez pourquoi cette odeur désagréable émane de vos aisselles, même après une douche ? Rassurez-vous, vous n’êtes pas seul(e). La transpiration sous les aisselles, et les odeurs qui l’accompagnent, sont un phénomène tout à fait normal et ont des explications scientifiques précises. Cet article vous propose un éclairage nouveau sur les causes de ces odeurs, en distinguant les différents types de transpiration et en vous offrant des pistes pour mieux les gérer.

La transpiration : un processus vital, mais odorant

Transpirer est essentiel pour réguler la température du corps et éliminer certaines toxines. Cependant, la sueur elle-même est inodore. Le coupable des mauvaises odeurs n’est autre que l’activité bactérienne. Pour comprendre, il faut distinguer deux types de glandes sudoripares :

  • Les glandes eccrines: Présentes sur presque toute la surface du corps, elles produisent une sueur principalement composée d’eau et de sels minéraux. Cette sueur, incolore et inodore, a pour principal rôle de refroidir le corps.

  • Les glandes apocrines: C’est ici que se situe l’origine de l’odeur. Situées principalement au niveau des aisselles, des aines et des zones génitales, ces glandes s’activent à la puberté. Elles sécrètent une sueur plus épaisse, riche en protéines, lipides et autres composés organiques.

Le rôle clé des bactéries

La sueur apocrine, lorsqu’elle est sécrétée, est initialement inodore. C’est l’action des bactéries présentes naturellement sur la peau qui transforme cette sueur en composés odorants. Les bactéries se nourrissent des protéines et des lipides contenus dans la sueur apocrine et libèrent des substances chimiques telles que l’acide isovalérique et l’ammoniaque. Ce sont ces substances qui sont responsables de l’odeur caractéristique, souvent décrite comme acide, rance ou même ressemblant à de l’oignon.

Facteurs aggravants : au-delà des glandes sudoripares

Plusieurs facteurs peuvent influencer l’intensité des odeurs corporelles :

  • L’alimentation: Certains aliments, comme l’ail, l’oignon, le curry ou les épices fortes, peuvent influencer l’odeur de la transpiration.

  • L’hygiène: Une hygiène insuffisante favorise la prolifération des bactéries et donc l’accentuation des odeurs.

  • Le stress et l’anxiété: Le stress active le système nerveux sympathique, stimulant la production de sueur apocrine et exacerbant ainsi les odeurs.

  • Le type de vêtements: Les matières synthétiques, qui ne permettent pas à la peau de respirer, favorisent la transpiration et la prolifération bactérienne.

  • Certaines conditions médicales: L’hyperhidrose (transpiration excessive) ou certaines infections cutanées peuvent également être responsables d’odeurs plus fortes. Dans ces cas, une consultation médicale est nécessaire.

Solutions pour une meilleure maîtrise des odeurs

Heureusement, il existe de nombreuses solutions pour limiter les odeurs corporelles :

  • Une hygiène rigoureuse: Se laver quotidiennement avec un savon doux, en insistant sur les aisselles.

  • L’utilisation d’un déodorant ou d’un anti-transpirant: Les déodorants masquent les odeurs, tandis que les anti-transpirants réduisent la production de sueur en bloquant les pores des glandes sudoripares.

  • Le choix de vêtements adaptés: Privilégier les matières naturelles comme le coton ou le lin, qui permettent à la peau de respirer.

  • Une alimentation équilibrée: Limiter la consommation d’aliments qui favorisent les odeurs fortes.

  • La gestion du stress: Pratiquer des techniques de relaxation comme la méditation ou le yoga.

  • Des solutions plus spécifiques: Dans certains cas, un médecin peut prescrire des traitements plus spécifiques comme des injections de toxine botulique (Botox) pour bloquer la transpiration ou des médicaments pour réduire la production de sueur.

En conclusion, les odeurs sous les aisselles sont un phénomène complexe mais compréhensible, principalement lié à l’activité des glandes apocrines et à l’action des bactéries sur la sueur. En adoptant une bonne hygiène, en choisissant les bons produits et en gérant son stress, il est possible de maîtriser ces odeurs et de retrouver une sensation de fraîcheur durable. Si les odeurs persistent malgré ces mesures, n’hésitez pas à consulter un médecin pour écarter toute cause médicale sous-jacente.