Où est la maison de la gloire de mon père ?

La Bastide Neuve : Plus qu’une maison, un symbole dans “La Gloire de mon père”

Marcel Pagnol a immortalisé la Provence dans ses mémoires, et au cœur de ce récit enchanteur se trouve la Bastide Neuve, bien plus qu’un simple lieu de villégiature, mais un véritable personnage de “La Gloire de mon père”. Située dans un écrin de nature préservé, entre La Treille et Aubagne, au pied du majestueux massif du Garlaban, cette bastide domine un panorama époustouflant qui s’étend jusqu’aux collines d’Aix-en-Provence. Ce n’est pas une localisation précise, mais une évocation poétique d’une Provence authentique, brute et généreuse.

Contrairement à la vision stéréotypée d’une Provence touristique et surfaite, la Bastide Neuve telle que Pagnol la décrit, évoque une garrigue sauvage et parfumée. On imagine aisément le jeune Marcel explorer ses recoins secrets, découvrir la faune et la flore qui la peuplent, et ressentir l’intense liberté qui règne dans ce havre de paix. Ce n’est pas la splendeur ostentatoire qui caractérise la maison, mais plutôt une simplicité rustique, une intimité familiale qui transpire à travers les murs de pierre.

L’environnement joue un rôle primordial dans l’œuvre. Le paysage, loin d’être un simple décor, est un personnage à part entière, participant activement à la construction du récit et des souvenirs de l’enfance de l’auteur. La vue imprenable sur la plaine, les senteurs de thym et de romarin, le chant des cigales, tout concourt à créer une atmosphère unique, empreinte de nostalgie et d’une beauté intemporelle. La Bastide Neuve n’est pas seulement la maison familiale ; elle est le symbole de l’insouciance, de la liberté et de la richesse des liens familiaux, éléments fondamentaux de l’œuvre pagnolienne.

Aujourd’hui, la localisation exacte de la Bastide Neuve demeure un mystère entretenu, une part de légende qui contribue au charme indéniable du lieu. Elle est avant tout un lieu de mémoire, un espace imaginaire reconstitué par chacun des lecteurs et spectateurs captivés par la magie de l’écriture de Pagnol. L’importance de la maison réside moins dans sa matérialité que dans l’émotion qu’elle suscite, un sentiment partagé par tous ceux qui se laissent transporter par la puissance évocatrice de “La Gloire de mon père”. Elle est la clé de voûte d’une Provence rêvée, une Provence authentique et inoubliable.