Est-ce que les pâtes sont bonnes pour la thyroïde ?
Les pâtes, comme dautres féculents, contiennent du tryptophane. Cet acide aminé se transforme en sérotonine, calmant le stress et diminuant ainsi le cortisol, souvent élevé chez les hypothyroïdiens. Ceci peut aider à soulager les symptômes liés au stress et à linflammation.
Pâtes et thyroïde : une relation complexe à démêler
Les pâtes, aliment de base de nombreuses cuisines du monde, font souvent l’objet de débats nutritionnels. Alors, sont-elles bonnes ou mauvaises pour la thyroïde ? La réponse, comme souvent, est nuancée et dépend de plusieurs facteurs. L’affirmation selon laquelle les pâtes seraient bénéfiques grâce à leur teneur en tryptophane mérite un examen attentif.
Il est vrai que les pâtes, comme d’autres féculents, contiennent du tryptophane, un acide aminé précurseur de la sérotonine, un neurotransmetteur connu pour son effet calmant. Une augmentation du taux de sérotonine peut contribuer à réduire le stress et par conséquent, les niveaux de cortisol, une hormone dont l’excès est souvent observé chez les personnes souffrant d’hypothyroïdie. Un cortisol élevé peut aggraver les symptômes de l’hypothyroïdie, notamment la fatigue, la prise de poids et les troubles de l’humeur. Ainsi, la consommation de pâtes pourrait, indirectement, contribuer à un meilleur contrôle du stress et à une diminution de l’inflammation, souvent associée aux problèmes thyroïdiens.
Cependant, il est crucial de nuancer cette assertion positive. L’impact des pâtes sur la thyroïde ne se résume pas à leur teneur en tryptophane. La nature même des pâtes, leur indice glycémique (IG) élevé notamment, pose des questions. Un IG élevé provoque une augmentation rapide du taux de glucose dans le sang, suivie d’une chute brusque, pouvant entraîner des fluctuations d’énergie et une aggravation de la fatigue, symptôme fréquent de l’hypothyroïdie. De plus, certaines pâtes, particulièrement celles blanches et raffinées, sont pauvres en fibres et en nutriments essentiels, ce qui ne contribue pas à une alimentation équilibrée, indispensable pour une bonne santé thyroïdienne.
Par ailleurs, la présence de gluten dans les pâtes classiques peut poser problème aux personnes souffrant de maladies auto-immunes, comme la thyroïdite d’Hashimoto, une affection qui affecte la fonction thyroïdienne. Le gluten pourrait, chez ces individus, exacerber l’inflammation et aggraver les symptômes. Dans ce cas, opter pour des pâtes sans gluten (à base de riz, de sarrasin, de lentilles…) serait préférable.
En conclusion, l’effet des pâtes sur la thyroïde n’est pas aussi simple qu’une relation directe entre tryptophane et réduction du stress. Si la contribution du tryptophane à la diminution du cortisol pourrait être bénéfique, l’indice glycémique élevé et la présence éventuelle de gluten peuvent contrecarrer cet effet positif. Une consommation modérée de pâtes complètes, riches en fibres et en nutriments, associée à une alimentation équilibrée et adaptée à ses besoins individuels, reste la meilleure approche pour préserver la santé de la thyroïde. Il est toujours conseillé de consulter un médecin ou un nutritionniste pour un avis personnalisé, notamment en cas de problèmes thyroïdiens.
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