Pourquoi le bœuf peut-il être dur ?

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La dureté du bœuf dépend de lactivité musculaire de lanimal. Des muscles sollicités intensivement produisent une viande dure, tandis que des muscles peu sollicités donnent une viande tendre. Lexercice physique de lanimal influence directement la texture de sa viande.

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Pourquoi votre steak est-il parfois coriace ? Décryptage de la tendreté du bœuf.

Un bon steak, juteux et tendre, est un plaisir gustatif inégalé. Mais parfois, la déception est au rendez-vous : la viande est dure, difficile à mâcher, et loin de l’expérience culinaire espérée. Pourquoi une telle variation de texture ? La réponse se trouve au cœur des muscles de l’animal.

Contrairement à une idée répandue, l’âge du bovin n’est pas le seul facteur déterminant la tendreté de sa viande. L’élément clé est l’activité musculaire de l’animal au cours de sa vie. Imaginez un athlète de haut niveau : ses muscles, constamment sollicités, sont denses et fermes. Il en va de même pour le bœuf. Les muscles les plus utilisés par l’animal pour se déplacer et supporter son poids, comme ceux des pattes et de l’épaule, développent une structure fibreuse plus importante et un tissu conjonctif plus dense. Ce tissu conjonctif, riche en collagène, est responsable de la résistance et de la fermeté du muscle, et donc de la dureté de la viande.

À l’inverse, les muscles moins sollicités, comme ceux situés le long de la colonne vertébrale (filet, faux-filet, entrecôte), sont moins développés et contiennent moins de tissu conjonctif. Le résultat ? Une viande naturellement plus tendre et fondante.

L’exercice physique de l’animal influence donc directement la texture de sa viande. Un animal élevé en plein air, libre de ses mouvements, aura tendance à développer des muscles plus fermes qu’un animal élevé en stabulation. Ceci explique pourquoi certaines races de bœuf, connues pour leur robustesse et leur activité, peuvent produire une viande plus ferme.

Comprendre ce lien entre activité musculaire et tendreté permet de mieux choisir ses morceaux de bœuf. Pour une cuisson rapide et un résultat tendre, privilégiez les muscles dorsaux. Pour les morceaux plus fermes, issus des muscles des membres, des cuissons longues et lentes, à basse température, comme le braisage ou la mijotée, sont recommandées. Elles permettent au collagène de se transformer en gélatine, rendant la viande moelleuse et savoureuse, malgré une structure musculaire initialement plus dense. Ainsi, même les morceaux réputés “durs” peuvent révéler des trésors de saveurs grâce à une cuisson adaptée.