Quel aliment donne plus d’énergie aux chevaux ?

3 voir

Pour un cheval athlète, lherbe, le foin et lenrubanné, riches en fibres, constituent la base de son alimentation énergétique. Son système digestif est spécifiquement adapté à lassimilation de ces fibres pour une performance optimale.

Commentez 0 J'aime

Le carburant du champion : décryptage de l’alimentation énergétique du cheval athlète

Le cheval, qu’il s’agisse d’un pur-sang fougueux ou d’un robuste cheval de trait, est une machine à performance. Mais comme toute machine, il a besoin d’un carburant de qualité pour fonctionner au mieux de ses capacités. Alors, quel aliment lui apporte le plus d’énergie ? La réponse n’est pas aussi simple qu’on pourrait le croire, et se situe loin des idées reçues sur les céréales en abondance.

L’idée préconçue que les chevaux athlètes ont besoin d’une alimentation riche en céréales est largement dépassée par les connaissances actuelles en nutrition équine. Si les céréales apportent des sucres rapides, leur digestion rapide peut entraîner des pics d’insuline, des troubles digestifs et une fatigue à long terme. Pour un cheval performant, la clé réside dans une alimentation durable et équilibrée, privilégiant les sources d’énergie à libération lente.

En effet, la base de l’alimentation énergétique d’un cheval athlète repose sur les fibres. L’herbe de pâturage, le foin de qualité et l’enrubannage, souvent décriés comme “simples”, constituent le véritable carburant de longue durée. Le système digestif du cheval, particulièrement adapté à la digestion des fibres, les transforme lentement en acides gras volatiles (AGV). Ces AGV sont absorbés dans le gros intestin et fournissent une énergie constante et soutenue, sans les pics de glycémie et les pics d’énergie suivis de creux que peuvent provoquer les céréales. C’est cette énergie durable qui permet au cheval d’endurer l’effort sans épuisement prématuré.

Cependant, il ne faut pas tomber dans l’erreur de croire que l’herbe et le foin suffisent à eux seuls. L’intensité de l’entraînement et les besoins spécifiques de chaque cheval doivent être pris en compte. Un apport supplémentaire d’énergie peut être nécessaire, mais il doit être judicieux et contrôlé. Des compléments alimentaires, tels que des mélasses de betterave (pour leur apport en sucres lents) ou des huiles végétales (pour les acides gras essentiels), peuvent être utilisés avec précaution et sous la surveillance d’un vétérinaire ou d’un nutritionniste équine.

En conclusion, l’aliment qui donne le plus d’énergie à un cheval athlète n’est pas un aliment unique, mais bien une combinaison équilibrée et adaptée : une base solide de fibres provenant de l’herbe, du foin et de l’enrubannage, complétée si nécessaire par des suppléments choisis avec soin pour optimiser les performances et la santé du cheval à long terme. Opter pour la qualité et la constance plutôt que pour la quantité de céréales reste la meilleure approche pour garantir la performance durable et le bien-être de votre cheval.