Qu’est-ce qui est pire, le sucre ou les glucides ?

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Une analyse approfondie suggère que les sucres ajoutés, surtout le fructose, seraient plus délétères pour le métabolisme que les autres glucides, à quantités caloriques égales. Cette étude inédite indique un risque accru de diabète de type 2 et dobésité lié à leur consommation.

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Sucre vs. Glucides : Le Diable est dans les Détails

La question “sucre ou glucides : lequel est le pire ?” est une sempiternelle interrogation dans le monde de la nutrition. La réponse, loin d’être simple, se niche dans la complexité des différentes formes de glucides et dans leur impact métabolique. Il est erroné de les considérer comme une entité monolithique. En effet, affirmer que tous les glucides sont mauvais, ou que tous les sucres sont équivalents, est une simplification dangereuse.

L’affirmation selon laquelle les sucres ajoutés seraient plus néfastes que les autres glucides, à quantité calorique égale, repose sur des études scientifiques de plus en plus nombreuses. Ces études, dont certaines révèlent des résultats inédits, pointent particulièrement du doigt le fructose, un sucre simple abondamment présent dans les boissons sucrées, les confiseries et de nombreux produits transformés.

Contrairement au glucose, principal sucre du sang et utilisé par l’organisme comme source d’énergie, le fructose est principalement métabolisé par le foie. Une consommation excessive de fructose surcharge le foie, favorisant la production de graisse et augmentant le risque de stéatose hépatique (accumulation de graisse dans le foie). Ce processus métabolique particulier contribue à l’augmentation de la résistance à l’insuline, un facteur clé dans le développement du diabète de type 2 et de l’obésité.

Il est important de distinguer les sucres “intrinsèques” des sucres “ajoutés”. Les sucres intrinsèques sont naturellement présents dans les fruits et les légumes, souvent accompagnés de fibres et de micronutriments. Ces fibres ralentissent l’absorption du sucre dans le sang, modérant l’impact glycémique. En revanche, les sucres ajoutés, souvent sous forme de saccharose (sucre de table) ou de sirop de maïs à haute teneur en fructose, sont dépourvus de ces éléments bénéfiques. Ils provoquent des pics de glycémie importants et contribuent à une prise de poids plus rapide.

Donc, l’analyse approfondie suggère que ce n’est pas la présence de glucides en soi qui est problématique, mais plutôt la nature et la quantité de ces glucides, et notamment la prépondérance des sucres ajoutés, particulièrement le fructose. Une consommation excessive de sucres ajoutés, à l’inverse d’une alimentation riche en glucides complexes (céréales complètes, légumineuses, légumes) et en sucres intrinsèques, présente un risque accru de développer des maladies métaboliques chroniques.

En conclusion, la question n’est pas “sucre OU glucides”, mais plutôt “quels types de glucides et en quelles quantités?”. Prioriser les glucides complexes, riches en fibres, et limiter drastiquement la consommation de sucres ajoutés, notamment de fructose, apparaît comme une stratégie essentielle pour maintenir une bonne santé métabolique à long terme. Une alimentation équilibrée et variée, combinée à une activité physique régulière, reste la clé pour prévenir les risques liés à une consommation excessive de glucides, quelle que soit leur forme.