Comment utiliser correctement par exemple dans une phrase ?

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Par exemple illustre un cas précis, tandis que cest-à-dire précise une définition ou un concept. Utiliser cest-à-dire pour donner un exemple est inapproprié. Préférez par exemple pour expliciter un concept par un exemple concret.
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« Par exemple » et « c’est-à-dire » : Maîtriser l’art de l’illustration et de la définition

Les locutions « par exemple » et « c’est-à-dire » sont fréquemment utilisées pour illustrer un propos, mais leur emploi diffère sensiblement. Une confusion entre ces deux expressions peut obscurcir le sens d’une phrase et nuire à la clarté de l’argumentation. Cet article vise à clarifier leur usage et à prévenir les erreurs courantes.

« Par exemple » : l’illustration concrète

« Par exemple » introduit un cas précis parmi d’autres possibles. Il sert à illustrer un concept, une idée ou une affirmation générale en la rendant plus tangible et accessible au lecteur. Il propose une application concrète, un exemple parmi d’autres, sans prétendre à l’exhaustivité.

Exemples corrects d’utilisation de « par exemple »:

  • « De nombreux animaux hibernent en hiver ; par exemple, les ours, les hérissons et les marmottes passent plusieurs mois en léthargie.» (Ici, l’hibernation est le concept général, et les animaux cités sont des exemples parmi beaucoup d’autres.)
  • « Les fruits rouges sont riches en antioxydants, par exemple, les fraises, les framboises et les myrtilles.» (L’énoncé porte sur les fruits rouges en général, et les exemples ne constituent qu’une sélection.)
  • « Il existe plusieurs types de poésie, par exemple, le sonnet, le haïku et le poème en prose.» (Les types de poésie cités ne sont qu’une petite partie de la variété existante.)

« C’est-à-dire » : la précision et la définition

« C’est-à-dire » sert à clarifier, à préciser une idée, à apporter une définition ou une explication plus détaillée. Il vise à lever toute ambiguïté et à éviter toute malentendu en reformulant autrement ce qui précède. Il ne donne pas d’exemple, mais une précision équivalente.

Exemples corrects d’utilisation de « c’est-à-dire »:

  • « Il a commis un délit mineur, c’est-à-dire une infraction passible d’une amende.» (Ici, « délit mineur » est précisé par la définition « infraction passible d’une amende ».)
  • « Le projet a été abandonné pour des raisons budgétaires, c’est-à-dire un manque de financement.» (La raison de l’abandon est expliquée de manière plus précise.)
  • « Il s’agit d’un phénomène épistémologique, c’est-à-dire relatif à la connaissance et à la façon dont elle est acquise.» (La notion de « phénomène épistémologique » est définie.)

L’erreur à éviter : utiliser « c’est-à-dire » pour donner un exemple

Utiliser « c’est-à-dire » pour introduire un exemple est une erreur fréquente et inappropriée. L’expression indique une équivalence, une définition, et non une illustration parmi d’autres possibilités. Si vous souhaitez donner un exemple, privilégiez systématiquement « par exemple ».

En conclusion, le choix entre « par exemple » et « c’est-à-dire » dépend de l’objectif poursuivi. Le premier sert à illustrer, le second à préciser. Une utilisation précise de ces locutions contribue à la clarté et à la rigueur de l’écriture. N’hésitez pas à relire vos phrases et à vérifier si le choix de l’expression est pertinent et approprié au contexte.