Quel est le mot de la même famille de prendre ?

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Les mots « imprénable », « lâcher-prise », « multiprise », « prenable », « prenant », « preneur », « pris », « reprendre », « repreneur » et « reprise » dérivent tous du verbe « prendre ».

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L’arbre généalogique de “prendre” : une exploration lexicale

Le verbe “prendre” est l’un de ces piliers de la langue française, si commun qu’on en oublie parfois la richesse de sa famille lexicale. Bien plus qu’un simple acte physique, “prendre” désigne une multitude d’actions, d’états et de nuances, se déclinant en une constellation de mots aux significations parfois subtiles et souvent insoupçonnées. Loin de se limiter à la simple action de saisir quelque chose, son impact sur le vocabulaire français est considérable.

Plutôt que d’énumérer simplement des mots dérivés, comme on pourrait le faire avec une simple liste (imprénable, lâcher-prise, multiprise, prenable, prenant, preneur, pris, reprendre, repreneur, reprise), explorons la diversité sémantique qui unit ces termes sous la bannière de leur ancêtre commun.

L’action de prendre et ses ramifications :

  • Prendre lui-même, dans sa forme la plus élémentaire, est le tronc de cet arbre lexical. Il englobe une vaste gamme d’actions : saisir, recevoir, attraper, choisir, comprendre, etc.

  • Prenant: Cet adjectif qualifie ce qui attire l’attention, ce qui est captivant, ou encore celui qui saisit activement quelque chose. On remarque ici un glissement sémantique subtil, de l’action à la qualité.

  • Preneur: Ce nom désigne celui qui prend, l’acteur de l’action. On voit ainsi la transition du verbe à l’agent. Son utilisation est souvent plus spécifique, comme dans “preneur d’otage” ou “preneur de risques”.

  • Pris: Participe passé de “prendre”, il souligne l’état résultant de l’action, l’état d’être “capturé”, “saisi”, “conquis”. Son sens peut être littéral ou figuré, comme dans “pris au piège”.

  • Reprendre: Ce verbe composé exprime la répétition de l’action de “prendre”, suggérant une récupération, une nouvelle acquisition ou un retour à un état antérieur.

  • Repreneur: De même que “preneur”, “repreneur” désigne l’agent de l’action de “reprendre”. Il peut s’agir d’un acheteur qui rachète une entreprise ou d’un individu qui reprend une activité.

  • Reprise: Ce nom évoque le fait de reprendre quelque chose, une répétition, une nouvelle tentative ou une continuation. On utilise “reprise” dans divers contextes, de la reprise d’un spectacle à la reprise d’une activité économique.

Au-delà de l’action pure : des nuances insoupçonnées:

  • Imprénable: Ce terme utilise le préfixe “im” pour exprimer la négation de “prenable”. Il signifie donc “incapable d’être pris”, décrivant quelque chose d’invincible, de sûr. L’évolution sémantique ici est remarquable.

  • Lâcher-prise: Paradoxe apparent, cette expression, composée de “lâcher” et de “prise”, désigne l’abandon d’un contrôle, d’une tension ou d’une obsession. Le sens initial de “prendre” se trouve ici inversé et sublimé.

  • Multiprise: Ce mot contemporain illustre l’évolution du langage. La “prise” ici désigne une connexion électrique, démontrant la capacité d’adaptation du mot “prendre” à de nouveaux contextes technologiques.

En conclusion, l’exploration de la famille lexicale de “prendre” révèle la richesse et la complexité de la langue française. Au-delà de la simple définition, l’analyse de ces mots éclaire la manière dont un même concept fondamental peut se décliner en une multitude de nuances, reflétant l’évolution du langage et la plasticité de la langue. L’étude de ces mots n’est pas qu’un exercice linguistique, c’est une véritable plongée dans l’histoire et l’évolution du sens.