Comment parler de ses prétentions salariales ?

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Lors de la négociation salariale, il est judicieux de présenter vos prétentions sous forme de fourchette. Cela permet douvrir le dialogue et de fixer une base de discussion. Par exemple, vous pourriez proposer : Compte tenu des responsabilités du poste, je demande un salaire brut annuel compris entre 48 000 et 50 000 euros.

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Négocier son salaire : l’art de la fourchette et de l’argumentation

La négociation salariale est souvent un moment délicat, voire angoissant. Annoncer ses prétentions financières peut générer une certaine appréhension, surtout si l’on manque d’expérience ou si l’on craint de paraître trop gourmand ou, au contraire, sous-évalué. Pourtant, une bonne préparation et une approche stratégique permettent de transformer cette étape en une discussion constructive. La clé ? Maîtriser l’art de la fourchette et de l’argumentation.

Oubliez la réponse unique et précise. Avancer un chiffre exact est une erreur courante et risquée. Il enferme la discussion et limite votre marge de manœuvre. Privilégiez la fourchette salariale, une technique qui démontre à la fois votre professionnalisme et votre souplesse. Elle laisse une place à la négociation tout en vous assurant de ne pas sous-évaluer votre expertise.

Comment définir sa fourchette salariale ?

Définir sa fourchette demande une préparation minutieuse. Plusieurs éléments doivent être pris en compte :

  • La recherche d’informations: Avant toute négociation, documentez-vous sur les salaires pratiqués pour des postes similaires, dans votre secteur d’activité et votre région géographique. Des sites spécialisés, des enquêtes salariales et les réseaux professionnels (LinkedIn notamment) peuvent vous être utiles. Ne vous basez pas uniquement sur votre expérience passée, mais intégrez les évolutions du marché et les spécificités du poste.

  • L’évaluation de votre apport: Identifiez clairement votre valeur ajoutée pour l’entreprise. Quelles sont vos compétences clés ? Quelles sont vos réussites passées ? Quel impact positif pouvez-vous avoir sur l’entreprise ? Quantifiez autant que possible vos réalisations et leurs retombées.

  • L’équilibre entre ambition et réalisme: Votre fourchette doit être ambitieuse, mais réaliste. Elle doit refléter vos compétences et vos aspirations, sans être déconnectée du marché. Une fourchette trop étroite peut vous faire paraître peu sûr de vous, tandis qu’une fourchette trop large risque de paraître peu sérieuse. Une différence de 5 à 10% entre les bornes supérieures et inférieures est généralement raisonnable.

Présenter sa fourchette avec assurance:

Une fois votre fourchette définie, il est crucial de la présenter avec assurance et professionnalisme. Évitez les hésitations et les formules vagues. Soyez clair, concis et direct. Voici quelques exemples :

  • “Compte tenu de mes compétences en [domaine de compétence] et de l’expérience acquise chez [entreprise précédente], je vise un salaire annuel brut compris entre 45 000 et 50 000 euros.”
  • “Au vu des responsabilités et des défis de ce poste, je souhaite un salaire annuel brut se situant entre 60 000 et 65 000 euros.”
  • “En considérant mes qualifications et les perspectives d’évolution offertes par ce poste, je me situe entre 38 000 et 42 000 euros brut annuel.”

Au-delà de la fourchette : l’argumentation est essentielle

La fourchette est un point de départ. Préparez-vous à justifier vos prétentions en mettant en avant vos compétences et votre valeur ajoutée pour l’entreprise. La négociation est un échange, et il est important de montrer que vous avez bien réfléchi à votre demande et que vous comprenez la valeur du poste.

En conclusion, maîtriser l’art de la fourchette et de l’argumentation est la clé d’une négociation salariale réussie. Préparez-vous minutieusement, soyez confiant et professionnel, et n’oubliez pas que la négociation est un dialogue qui doit profiter à toutes les parties.