Quel salaire pour être riche au Canada ?

La richesse au Canada : au-delà du salaire, une question de patrimoine

La question du salaire nécessaire pour être considéré comme riche est complexe et dépend grandement de la perception de chacun. Si l’on se base uniquement sur le revenu d’emploi, la réponse reste subjective et varie selon le lieu de résidence, le style de vie et les aspirations personnelles. Cependant, au Canada, et plus spécifiquement au Québec, une approche intéressante pour définir la richesse se base sur le revenu médian et la notion de revenus passifs.

Prenons l’exemple du Québec. En 2021, le revenu médian des ménages québécois se situait autour de 58 300$. Une hypothèse, souvent avancée, considère qu’une personne est “riche” lorsqu’elle perçoit le double du revenu médian en revenus passifs, c’est-à-dire des revenus générés sans travailler activement. Dans ce contexte québécois, un revenu passif annuel d’environ 116 600$ pourrait être considéré comme un seuil pour appartenir à la catégorie des “riches”.

Il est important de souligner la distinction entre un haut salaire et la richesse. Un haut salaire, même s’il permet un confort de vie important, ne garantit pas la richesse. Un individu gagnant un salaire élevé mais dépensant l’intégralité de ses revenus ne pourra être considéré comme riche au sens patrimonial du terme. A contrario, une personne disposant d’un patrimoine important générant des revenus passifs substantiels, même avec un salaire plus modeste, pourra être considérée comme riche.

La richesse, dans cette perspective, se définit davantage par la capacité à générer des revenus sans travailler activement, grâce à des investissements immobiliers, des dividendes d’actions, des intérêts sur des placements, etc. C’est la possession d’actifs et la génération de revenus passifs qui constituent le socle de la richesse, plutôt que le salaire en lui-même.

Par ailleurs, il est essentiel de nuancer cette approche. Le coût de la vie variant considérablement d’une région à l’autre au Canada, 116 600$ peuvent représenter un niveau de vie très différent à Montréal, à Toronto ou à Vancouver. De plus, la perception de la richesse est subjective et influencée par l’environnement social. Ce qui est considéré comme riche dans une petite ville pourrait être perçu comme un niveau de vie confortable, mais pas nécessairement riche, dans une grande métropole.

En conclusion, si l’exemple du double du revenu médian québécois en revenus passifs offre un point de repère intéressant, la définition de la richesse au Canada dépasse largement la simple notion de salaire. Elle repose davantage sur la constitution d’un patrimoine générateur de revenus passifs, permettant une indépendance financière et un niveau de vie confortable, adapté à son environnement et à ses aspirations.