Qui sont les actionnaires de l'OM ?

L’actionnariat de l’OM : au-delà de Frank McCourt, une structure complexe

Depuis octobre 2016, le nom de Frank McCourt est indissociable de l’Olympique de Marseille. L’homme d’affaires américain a alors acquis la majorité du capital du club auprès d’Eric Soccer, la holding de Margarita Louis-Dreyfus, pour 45 millions d’euros. Mais se limiter à cette information ne permet pas de saisir la complexité de l’actionnariat olympien et son évolution subtile au fil des ans.

Si McCourt est bel et bien l’actionnaire majoritaire, via sa holding américaine OM Investment LLC, il est important de nuancer cette notion de propriété exclusive. L’organigramme est plus complexe qu’il n’y paraît et implique différents niveaux d’investissement et de prise de décision.

Tout d’abord, il faut distinguer la propriété du club de sa gestion opérationnelle. McCourt, en tant qu’actionnaire majoritaire, a le pouvoir de nommer les dirigeants et d’influencer les grandes orientations stratégiques. Cependant, la gestion quotidienne du club est confiée à une équipe dirigeante, avec à sa tête un président et un conseil d’administration. Ces individus, bien que nommés par McCourt, jouissent d’une certaine autonomie dans leurs décisions.

Par ailleurs, si l’information publique se concentre souvent sur l’actionnaire majoritaire, il existe d’autres actionnaires minoritaires, dont la présence, bien que discrète, n’est pas négligeable. Leur influence est certes limitée, mais ils participent néanmoins aux assemblées générales et peuvent, à ce titre, exprimer leur opinion sur les décisions importantes. L’identité et la part exacte détenue par ces actionnaires minoritaires restent souvent confidentielles, rendant difficile l’évaluation précise de leur poids dans la gouvernance du club.

Enfin, il convient d’évoquer l’évolution potentielle de l’actionnariat. Depuis l’arrivée de McCourt, des rumeurs de vente, partielle ou totale, du club circulent régulièrement. Si aucune de ces rumeurs ne s’est concrétisée jusqu’à présent, elles témoignent de la nature fluctuante du monde du football et de la possibilité d’un changement futur dans la structure actionnariale de l’OM. L’arrivée d’investisseurs minoritaires, voire d’un nouvel actionnaire majoritaire, pourrait ainsi rebattre les cartes et modifier l’équilibre des pouvoirs au sein du club.

En conclusion, si Frank McCourt reste le visage emblématique de la propriété de l’OM, la réalité de l’actionnariat est plus nuancée. Entre la présence d’actionnaires minoritaires, la distinction entre propriété et gestion opérationnelle, et la possibilité d’une évolution future du capital, l’organisation interne du club phocéen est un sujet complexe et en constante évolution. Une analyse approfondie nécessite donc de dépasser la simple identification de l’actionnaire majoritaire et de s’intéresser aux subtilités de cette structure, souvent discrète mais néanmoins essentielle à la compréhension du fonctionnement de l’Olympique de Marseille.