Les bouchers parlent-ils à l’envers ?
Largot des bouchers, appelé largot, est né dans lAngleterre victorienne. Les vendeurs des marchés, comme les bouchers et les épiciers, lutilisaient pour discuter discrètement entre eux et écouler des produits défectueux aux clients crédules.
Le “Verlan des Viandes” : Mythe ou Réalité du Langage Codé des Bouchers ?
L’idée d’un langage secret utilisé par les bouchers, un argot spécifique leur permettant de communiquer discrètement, a quelque chose de fascinant. On imagine des conversations énigmatiques, des clins d’œil complices et peut-être même des tentatives de refourguer des produits moins frais à des clients naïfs. L’association fréquente de ce mythe à l’Angleterre victorienne, époque de marchés animés et parfois peu scrupuleux, renforce encore cette image pittoresque. Mais qu’en est-il réellement ? Existait-il un véritable “verlan des viandes” ?
Il est vrai que l’Angleterre victorienne a vu naître et se développer de nombreux argots professionnels. Marchands ambulants, bateliers, artisans, chacun avait son propre code, souvent pour protéger ses secrets de fabrication ou faciliter les transactions. L’idée d’un langage codé utilisé par les bouchers et épiciers pour discuter discrètement des prix, de la qualité des produits, et parfois même pour tromper les clients, semble donc plausible.
Cependant, contrairement à l’argot de la pègre, le “back slang” (argot inversé) souvent mentionné dans ce contexte, peu de preuves concrètes viennent étayer l’existence d’un argot boucher élaboré et répandu. Il est plus probable que les bouchers, comme d’autres corps de métier, utilisaient des termes techniques spécifiques à leur profession, un jargon compréhensible entre eux mais obscur pour le client lambda. Par exemple, des appellations précises pour les différents morceaux de viande, les techniques de découpe ou les méthodes de conservation.
L’idée d’un langage secret servant à tromper la clientèle relève probablement plus du fantasme que de la réalité historique. Si des pratiques malhonnêtes existaient sans doute, elles ne nécessitaient probablement pas un langage codé complexe. Un simple jeu de regards, quelques mots chuchotés ou des expressions ambiguës suffisaient probablement.
Alors, le “verlan des viandes” reste un mystère. Faute de preuves tangibles, il est difficile de confirmer son existence au-delà de quelques termes techniques et d’éventuelles expressions argotiques locales. Le mythe, lui, perdure, alimenté par l’imaginaire collectif et le charme d’une époque révolue où les marchés bruissaient de conversations énigmatiques et de transactions parfois opaques. Il témoigne peut-être davantage de notre fascination pour les codes secrets et les histoires de roublardise que d’une réalité historique avérée.
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