Quand bien même familier ?

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Bien que connu, voire habituel, cela ne change rien à la situation. Malgré cette familiarité, le fait demeure.

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Quand bien même familier : La familiarité, trompeuse alliée de l’inertie

L’expression “quand bien même familier” possède une force insoupçonnée. Elle pointe du doigt une faille humaine fondamentale : la tendance à minimiser, voire à ignorer, une situation problématique simplement parce qu’elle est familière. Nous nous complaisons dans une routine, même si elle est délétère, car la familiarité engendre un sentiment illusoire de sécurité et de contrôle. Or, cette apparente maîtrise est souvent une illusion, une confortable prison de l’habitude.

Prenons l’exemple d’un couple confronté à des tensions récurrentes. Les disputes, les reproches, les silences lourds de sens sont devenus, avec le temps, une triste banalité. “Quand bien même familier” ce climat conflictuel, il n’en reste pas moins destructeur pour la relation. La familiarité avec la souffrance ne la rend pas moins réelle, ni moins dangereuse. Elle la masque seulement sous un voile d’acceptation passive, voire résignée.

De même, dans le domaine professionnel, une méthode de travail inefficiente, bien que connue et pratiquée depuis des années, peut persister simplement par force d’habitude. “Quand bien même familier” ce processus long et fastidieux, il empêche pourtant l’entreprise de progresser et de s’adapter aux exigences du marché. La familiarité devient alors un obstacle au changement, un frein à l’innovation et à l’amélioration.

L’expression “quand bien même familier” souligne donc la nécessité de remettre en question nos habitudes, même les plus ancrées. Elle nous invite à une vigilance constante, à ne pas confondre la familiarité avec l’acceptabilité. Un problème familier n’est pas pour autant un problème résolu. Au contraire, l’habitude peut masquer la gravité de la situation et retarder la mise en place de solutions efficaces.

Dépasser cette familiarité trompeuse exige un effort de lucidité et de courage. Il s’agit de briser le cercle vicieux de l’inertie, d’oser remettre en cause le statu quo, même si cela implique de sortir de sa zone de confort. Car “quand bien même familier”, le fait demeure : le changement, même difficile, est souvent nécessaire pour évoluer et progresser. L’acceptation passive n’est qu’une forme de démission face à la réalité. La véritable force réside dans la capacité à dépasser la simple familiarité et à affronter les défis, aussi connus soient-ils.