Quelle est la deuxième langue parlée en Espagne ?

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En Espagne, le castillan domine, mais dautres langues bénéficient dun statut officiel selon les régions : le catalan, le galicien, le basque et laranais. Leur usage varie en importance.

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L’Espagne Multilingue : Au-delà du Castillan, Quelle Langue Arrive en Seconde Position ?

L’Espagne, terre de contrastes et de richesses culturelles, est souvent associée à la langue castillane, langue officielle de l’État. Cependant, cette image d’unicité linguistique masque une réalité plus complexe et fascinante. Aux côtés du castillan, d’autres langues jouissent d’un statut officiel au sein de leurs communautés autonomes respectives : le catalan, le galicien, le basque et l’aranais. Mais laquelle de ces langues, au-delà du castillan omniprésent, peut se targuer d’occuper la seconde place sur le podium linguistique espagnol ?

Déterminer la deuxième langue parlée en Espagne n’est pas une mince affaire. Contrairement à une idée reçue, il ne s’agit pas d’un classement figé. Plusieurs facteurs entrent en jeu, rendant la comparaison complexe. Faut-il se baser sur le nombre de locuteurs natifs, le nombre de personnes capables de la comprendre, ou encore son utilisation au quotidien dans l’administration, l’éducation et les médias ?

Si l’on considère le nombre de locuteurs natifs, le catalan se positionne clairement en deuxième position. Avec plus de 4 millions de locuteurs natifs, il devance largement le galicien et le basque. Son rayonnement s’étend sur plusieurs territoires : la Catalogne, les îles Baléares, la Communauté valencienne (où il est appelé valencien), ainsi qu’une petite partie de l’Aragon. La forte identité culturelle catalane et la présence de Barcelone, métropole dynamique et attractive, contribuent à la vitalité de cette langue.

Cependant, si l’on prend en compte le nombre de personnes comprenant la langue, le classement pourrait potentiellement varier. Le galicien, parlé en Galice, compte un nombre important de locuteurs passifs, familiers avec la langue grâce à leur environnement familial et social. De même, le basque, langue unique et isolée, bénéficie d’une forte identité culturelle qui transcende parfois le nombre de locuteurs actifs.

Il est donc plus judicieux de parler d’un équilibre dynamique entre le catalan, le galicien et le basque, chacune de ces langues occupant une place prépondérante dans sa région respective. L’aranais, quant à lui, parlé dans le Val d’Aran, reste une langue minoritaire malgré son statut co-officiel en Catalogne.

En conclusion, désigner la deuxième langue d’Espagne requiert de la nuance. Si le catalan semble tenir la corde en termes de locuteurs natifs, le galicien et le basque maintiennent une présence significative dans leurs communautés. L’Espagne, loin d’être un bloc linguistique monolithique, se révèle être un pays riche d’une diversité linguistique vibrante et en constante évolution.