Quelle partie du corps compte au hors-jeu ?

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Pour juger un hors-jeu, la limite du bras est le bas de laisselle.
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Le bras, limite floue du hors-jeu : jusqu’où va la règle ?

Le hors-jeu, règle emblématique et souvent controversée du football, repose sur une subtilité souvent mal comprise : la ligne de démarcation entre le corps du joueur et la zone de jeu interdite. Si la majorité des spectateurs identifient aisément la position du corps du joueur par rapport à l’avant-dernier défenseur, une zone grise persiste : celle du bras. Contrairement à une idée reçue, ce n’est pas l’extrémité des doigts qui définit la limite, mais bien le bas de l’aisselle.

Cette précision, pourtant fondamentale, est rarement explicitée et contribue à la confusion générale entourant les décisions arbitrales. Alors que les yeux sont rivés sur la course du joueur, son corps et le ballon, le bras, pourtant actif dans le jeu, reste un élément souvent négligé dans l’analyse instantanée d’un hors-jeu potentiellement litigieux.

Imaginez la scène : un attaquant effectue une course fulgurante, son corps se trouve légèrement hors-jeu, mais son bras, légèrement abaissé, dépasse le dernier défenseur. Est-il hors-jeu ? La réponse est : potentiellement oui. Si le bas de son aisselle se situe devant l’avant-dernier défenseur, la position est illégale, même si le ballon est joué par un coéquipier.

Cette règle, loin d’être une simple subtilité technique, a un impact direct sur le déroulement des matchs. Elle requiert une observation minutieuse de la part des arbitres et des assistants, qui doivent non seulement suivre la course de nombreux joueurs, mais aussi analyser la position de leur bras avec précision. La rapidité du jeu et la difficulté à apprécier la position du bas de l’aisselle dans l’instant présent contribuent à des interprétations variables et à des contestations fréquentes.

La technologie, avec le VAR (Vidéo Assistance à l’Arbitrage), a permis une amélioration de la précision des décisions, mais elle ne supprime pas totalement les ambiguïtés. L’angle de prise de vue, la qualité de l’image et l’interprétation humaine persistent comme des facteurs influant sur le jugement final.

En conclusion, pour bien comprendre le hors-jeu, il est crucial de se rappeler que le bras n’est pas une extension passive du corps. Son implication dans le jeu, notamment par le bas de l’aisselle, joue un rôle déterminant dans le positionnement du joueur et la validité de l’action. Cette précision, souvent négligée, éclaire la complexité de la règle du hors-jeu et souligne la difficulté de l’arbitrage, même à l’ère du VAR. La prochaine fois que vous assisterez à un match, observez attentivement la position des aisselles des attaquants… vous pourriez être surpris !