Qu'est-ce qui est considéré comme voirie ?
Décryptage de la Voirie : Bien plus que des Routes
Le terme “voirie” évoque souvent, à première vue, l’image de routes et de chaussées. C’est une perception juste, mais incomplète. Pour appréhender véritablement la notion de voirie, il est crucial de dépasser cette vision simpliste et de s’immerger dans ses définitions juridiques et techniques. Le Code de la voirie routière, bien que fournissant une base solide, ne dévoile qu’une partie de la complexité du sujet.
En effet, si le Code définit le domaine public routier, cœur de la voirie, comme l’ensemble des biens publics destinés à la circulation terrestre (excluant les voies ferrées), incluant les routes, les chaussées et leurs dépendances, la réalité est bien plus nuancée. La voirie englobe un ensemble d’infrastructures et d’équipements destinés à assurer la circulation et la sécurité des usagers, qu’ils soient piétons, cyclistes, automobilistes ou usagers de transports en commun.
Au-delà des routes et chaussées : quelles sont les dépendances ?
Ce qui distingue la simple route de la voirie, ce sont justement ces “dépendances”, souvent méconnues du grand public. On y trouve :
- Les accotements: Zones latérales assurant la sécurité et le drainage. Leur largeur et leur composition varient en fonction du type de route et du contexte géographique.
- Les fossés et caniveaux: Éléments essentiels du drainage des eaux de pluie, prévenant les inondations et l’érosion.
- Les ouvrages d’art: Ponts, viaducs, tunnels, constituant des éléments structurants du réseau routier.
- L’éclairage public: Assurant la sécurité nocturne des usagers.
- La signalisation routière: Panneaux, marquages au sol, feux tricolores, indiquant les règles de circulation et améliorant la sécurité.
- Les espaces verts: Présents le long des routes, ils jouent un rôle esthétique, écologique et parfois même sécuritaire en absorbant les chocs.
- Les aires de stationnement: Pour les véhicules, parfois intégrées à la voirie, parfois distinctes mais intimement liées.
- Les réseaux souterrains: Canalisations d’eau, d’électricité, de gaz, de télécommunication, souvent implantés sous la voirie, et dont l’entretien relève souvent de la responsabilité des gestionnaires de la voirie.
La diversité des gestionnaires et la complexité administrative:
La gestion de la voirie est souvent fragmentée. Selon la catégorie de la route (nationale, départementale, communale…), différents acteurs en partagent la responsabilité : l’État, les départements, les communes, les intercommunalités. Cette complexité administrative se traduit par une gestion parfois disparate et des difficultés de coordination.
En conclusion :
La voirie est un système complexe et multiforme, bien au-delà de la simple notion de route. Elle représente un enjeu majeur pour la mobilité, la sécurité et le développement durable. Comprendre sa composition et ses spécificités est essentiel pour une meilleure appréhension des enjeux liés à sa gestion, son entretien et son aménagement. Ce décryptage permet d’apprécier la dimension technique, juridique et administrative qui se cache derrière ce terme apparemment simple : la voirie.
#Espaces#Infrastructures#VoirieCommentez la réponse:
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