Pourquoi Jacques s'appelle Arthur ?

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En 1987, Jean-Luc Mélenchon, alors sur RFM, adopte le pseudonyme « Arthur » pour éviter la confusion avec un autre Jacques. Ce nom est inspiré dune marque de sous-vêtements parisienne, ce qui entraîna un procès contre la radio.

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L’étrange cas de Jacques devenu Arthur : quand Mélenchon s’habillait d’un pseudonyme

L’histoire politique française regorge d’anecdotes insolites, et celle concernant le pseudonyme d’Arthur utilisé par Jean-Luc Mélenchon en 1987 en fait assurément partie. Contrairement à une idée répandue, ce n’est pas Jacques Mélenchon qui s’est fait appeler Arthur, mais bien Jean-Luc. Et le motif de cette métamorphose radiophonique n’est pas lié à une quelconque volonté de se démarquer politiquement, mais à une simple homonymie et à un choix pour le moins original.

En 1987, Jean-Luc Mélenchon officiait sur les ondes de RFM. Pour éviter la confusion avec un autre Jacques présent sur la station, il lui fut suggéré d’adopter un pseudonyme. L’histoire aurait pu s’arrêter là, si le choix de ce pseudonyme n’avait pas été aussi… singulier. Mélenchon choisit « Arthur », inspiré non pas d’un personnage historique, littéraire ou d’une figure admirée, mais d’une marque de sous-vêtements parisienne alors en vogue. Une anecdote qui confine à l’insolite, et qui en dit long sur l’humour parfois décalé du futur leader de la France Insoumise.

Ce choix vestimentaire pour un pseudonyme n’amusa cependant pas la marque de sous-vêtements en question. Loin de considérer cela comme une publicité gratuite, l’entreprise intenta un procès à RFM. L’issue de ce procès reste relativement méconnue, noyée dans les méandres de l’histoire judiciaire. On peut cependant supposer que l’affaire se régla discrètement, le pseudonyme « Arthur » disparaissant rapidement des ondes.

Cet épisode, aujourd’hui presque oublié, témoigne d’une époque où Jean-Luc Mélenchon explorait encore différents terrains médiatiques. Il révèle aussi un trait de caractère audacieux, voire provocateur, et un certain sens de la dérision, bien loin de l’image plus austère qu’il renvoie parfois aujourd’hui. L’histoire de “Jacques devenu Arthur” reste donc une petite perle anecdotique, un clin d’œil amusant dans le parcours d’un homme politique au long cours.