Comment remonter le moral à son enfant ?

Un câlin ne suffit pas : Comment véritablement remonter le moral à son enfant ?

Remonter le moral d’un enfant triste, déçu ou en colère peut sembler instinctif. Un câlin, une promesse de glace, et l’affaire est réglée ? Pas toujours. Bien souvent, ces gestes, aussi bienveillants soient-ils, ne font que masquer le problème sans s’attaquer à sa racine. La clé pour véritablement réconforter un enfant réside dans l’écoute active et empathique, une approche qui va bien au-delà des solutions rapides et des mots réconfortants pré-mâchés.

L’erreur commune est de vouloir immédiatement “réparer” la situation. Face aux larmes ou à la frustration, notre réflexe parental nous pousse à proposer des solutions, à minimiser le problème, voire à le nier (“Ce n’est pas grave”, “Arrête de pleurer pour ça”). Or, ce faisant, on invalide les émotions de l’enfant, lui donnant l’impression que ses sentiments ne sont pas légitimes.

La première étape, et la plus cruciale, est donc d’offrir une écoute attentive et sans jugement. Cela signifie poser son téléphone, se mettre à sa hauteur, le regarder dans les yeux et lui montrer, par notre posture et notre expression, que nous sommes entièrement présents pour lui. Il ne s’agit pas seulement d’entendre ses mots, mais de décoder le message sous-jacent, de percevoir les émotions qui les accompagnent.

Plutôt que d’interrompre avec des conseils ou des remontrances, concentrons-nous sur la compréhension. Posons des questions ouvertes comme : “Qu’est-ce qui te rend triste ?”, “Comment te sens-tu ?” ou “Peux-tu m’en dire plus ?”. Laissons-le exprimer pleinement son ressenti, sans l’interrompre, même si le récit nous semble confus ou exagéré.

Une technique particulièrement efficace est la reformulation. En reprenant ses propos avec nos propres mots (“Si je comprends bien, tu es en colère parce que…”), on lui montre qu’on l’écoute attentivement et qu’on cherche à le comprendre. Cela lui permet également de clarifier ses pensées et de prendre conscience de ses propres émotions.

L’objectif n’est pas de résoudre le problème à sa place, mais de l’aider à le traverser. En se sentant écouté et compris, l’enfant se sentira rassuré et plus apte à gérer ses émotions. Il développera ainsi sa confiance en lui et sa capacité à affronter les difficultés futures. Un véritable baume au cœur, bien plus efficace qu’un simple pansement.