Pourquoi pas ibuprofène si grippe ?

Grippe : Pourquoi l’Ibuprofène est-il à éviter ?

La grippe, cette infection virale saisonnière qui nous cloue au lit avec son cortège de fièvre, de douleurs musculaires et de fatigue intense, est souvent traitée à la maison avec des médicaments en vente libre. Si le paracétamol est généralement considéré comme le traitement de première intention, l’ibuprofène est parfois envisagé pour soulager ces symptômes. Pourtant, son utilisation en cas de grippe n’est pas sans risque et mérite d’être scrupuleusement pesée.

Le Masque des Symptômes : Un Danger Sous-estimé

L’ibuprofène, comme d’autres anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) tels que le kétoprofène, possède une action anti-inflammatoire et antipyrétique. Cela signifie qu’il permet de diminuer la fièvre et de calmer la douleur. Cependant, cette action symptomatique peut s’avérer contre-productive dans le cadre d’une grippe.

En masquant les symptômes, l’ibuprofène peut retarder le diagnostic précis de l’infection virale. En pensant simplement soulager une “mauvaise grippe”, on peut ignorer des signaux d’alerte importants indiquant une complication potentielle, comme une infection bactérienne secondaire (pneumonie par exemple) ou une aggravation de l’état général. Ce délai dans la reconnaissance de la gravité de la situation peut compromettre la prise en charge adéquate et, dans les cas les plus sévères, augmenter le risque de complications graves.

Complications Potentielles et Populations à Risque

Si le masquage des symptômes est le principal reproche fait à l’ibuprofène en cas de grippe, il est également important de considérer les populations à risque. Les personnes âgées, les enfants, les femmes enceintes, et les personnes atteintes de certaines pathologies (problèmes cardiaques, rénaux, etc.) sont particulièrement vulnérables aux complications de la grippe et doivent donc redoubler de prudence quant à l’utilisation de médicaments symptomatiques.

Alors, Quelle Alternative ?

Face à la fièvre et aux douleurs, le paracétamol reste l’antalgique et antipyrétique de première intention. Il est généralement bien toléré et n’a pas les mêmes effets masquant sur les symptômes que l’ibuprofène. En cas de doute, il est crucial de consulter un médecin ou un pharmacien pour obtenir un avis personnalisé et adapté à votre situation.

En conclusion, bien que l’ibuprofène puisse soulager temporairement les symptômes de la grippe, son utilisation est déconseillée en raison du risque de masquer les signes d’alerte et de retarder un diagnostic précis, augmentant ainsi potentiellement le risque de complications. Le paracétamol reste l’option privilégiée pour gérer la fièvre et la douleur, et la consultation d’un professionnel de santé est primordiale pour une prise en charge adéquate de la grippe.