Quand remplacer le biberon du soir ?

Le biberon du soir après un an : l’heure du changement ?

Vers l’âge d’un an, une transition importante se profile dans l’alimentation de bébé : le biberon du soir, autrefois synonyme de réconfort et de satiété avant le sommeil, commence à perdre de son importance vitale. S’il garde une place potentielle dans le rituel du coucher, il convient de repenser son rôle et d’envisager une évolution progressive vers son abandon.

Jusqu’à présent, le biberon du soir assurait un apport calorique important pour la croissance rapide de bébé. Autour d’un an, l’alimentation se diversifie et les besoins nutritionnels sont de plus en plus couverts par les repas. Le biberon du soir peut alors être perçu comme un “bonus”, un dessert lacté venant compléter le dîner, plutôt qu’un élément indispensable au sommeil.

Le risque principal, en maintenant le biberon du soir systématiquement au-delà de cet âge, est de créer une dépendance affective et comportementale. Bébé peut s’habituer à s’endormir uniquement avec son biberon, rendant difficile l’apprentissage d’autres mécanismes d’endormissement. De plus, la tétée prolongée au biberon, surtout avec des liquides sucrés, favorise l’apparition de caries, notamment sur les dents de devant.

L’arrêt progressif du biberon du soir est donc conseillé après un an. Plusieurs stratégies peuvent être envisagées :

• Diminuer progressivement la quantité de lait dans le biberon, en le remplaçant par de l’eau.
• Proposer le biberon plus tôt dans la soirée, en le dissociant progressivement du rituel du coucher.
• Remplacer le biberon par un autre rituel apaisant, comme la lecture d’une histoire, une berceuse ou un câlin.
• Introduire une tasse à bec ou un verre, pour habituer l’enfant à boire autrement.
• Offrir un doudou ou un objet transitionnel pour remplacer le réconfort apporté par le biberon.

Chaque enfant est différent et il est important de respecter son rythme. L’arrêt du biberon du soir peut prendre quelques jours, quelques semaines, voire quelques mois. La patience et la bienveillance sont de mise. N’hésitez pas à échanger avec votre pédiatre ou un professionnel de santé pour adapter la transition aux besoins spécifiques de votre enfant. En accompagnant ce changement en douceur, vous aiderez votre enfant à grandir et à acquérir de nouvelles habitudes saines pour son développement.