Quel droit de naissance pour un enfant ?

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Concernant le droit au congé de paternité et daccueil de lenfant, le père, ou la personne vivant avec la mère (marié, pacsé, concubin), peut y prétendre. Depuis juillet 2021, ce congé est de 25 jours (fractionnables) pour une naissance simple, et de 32 jours pour des naissances multiples, offrant un temps précieux pour le nouveau parent.

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Quel droit de naissance pour un enfant ? Au-delà du congé paternité

La naissance d’un enfant est un événement profondément bouleversant, riche en émotions et en responsabilités. Au-delà de la joie immense qu’elle procure, elle soulève de nombreuses questions, notamment concernant les droits et les devoirs des parents, et plus spécifiquement du père. Si le congé paternité est souvent évoqué, il ne représente qu’une facette du “droit de naissance” d’un enfant, un concept plus vaste et plus complexe qu’il n’y paraît.

Le droit de naissance, pour un enfant, se définit avant tout par l’accès aux droits fondamentaux garantis par la loi : le droit à la vie, à la santé, à l’éducation, à une identité, à la protection contre la violence et la négligence. Ces droits, imprescriptibles et inaliénables, constituent le socle sur lequel se construit l’existence de l’enfant. Ils imposent aux parents une responsabilité majeure : assurer le bien-être physique, psychique et moral de leur enfant.

Concernant le rôle du père, la loi a considérablement évolué ces dernières années pour reconnaître pleinement sa place dans la parentalité. Le congé paternité, désormais étendu à 25 jours pour une naissance simple et 32 jours pour des naissances multiples (depuis juillet 2021), constitue un progrès significatif. Il offre au père, ou à la personne vivant avec la mère et ayant un lien parental reconnu (mariage, PACS, concubinage), un temps précieux pour participer activement à l’accueil et aux premiers soins de l’enfant. Ce temps est loin de se limiter à une simple formalité administrative, il est essentiel pour le développement du lien père-enfant et pour la répartition des responsabilités parentales.

Cependant, le congé paternité ne représente qu’une partie de l’engagement parental. Au-delà de ces 25 ou 32 jours, le père, comme la mère, est appelé à exercer pleinement ses droits et ses devoirs. Cela implique une participation active à l’éducation, à la surveillance et au développement de l’enfant, qu’il s’agisse d’aspects matériels (alimentation, soins, habillement) ou plus émotionnels (affection, sécurité, stimulation).

Le “droit de naissance” pour un enfant se joue donc sur le long terme, au-delà des dispositions législatives concernant les congés parentaux. Il s’agit d’un engagement continu, fondé sur l’amour, le respect et la responsabilité, qui doit se manifester quotidiennement dans la construction d’un environnement sain et stimulant pour le développement de l’enfant. Le congé paternité, bien que crucial, n’est qu’un premier pas vers une paternité pleinement assumée et reconnue par la société. Il est nécessaire de poursuivre les efforts pour promouvoir une parentalité partagée et équitable, où les droits de l’enfant sont au cœur des préoccupations.