Quelles sont les pilules qui peuvent interrompre une grossesse ?

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Linterruption médicamenteuse dune grossesse utilise deux médicaments. La mifépristone interrompt la grossesse, tandis que le misoprostol évacue le contenu utérin. Ces deux médicaments constituent la méthode médicamenteuse davortement.

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Interrompre une grossesse par médicaments : mifépristone et misoprostol, les deux acteurs clés

L’interruption volontaire de grossesse (IVG) peut être réalisée par voie médicamenteuse. Contrairement à l’IVG chirurgicale, cette méthode utilise des médicaments pour interrompre la grossesse et expulser l’embryon ou le fœtus. Deux pilules spécifiques sont au cœur de ce processus : la mifépristone et le misoprostol. Elles agissent en synergie, mais ont des rôles distincts et complémentaires.

La mifépristone, parfois appelée “pilule abortive”, agit en bloquant l’action de la progestérone, une hormone essentielle au maintien de la grossesse. En privant l’embryon ou le fœtus de cette hormone, la mifépristone stoppe son développement et prépare le décollement de la paroi utérine. Elle agit donc en amont, en interrompant le processus de gestation.

Le misoprostol, administré quelques heures ou quelques jours après la mifépristone (selon les protocoles), provoque des contractions utérines. Ces contractions permettent l’expulsion du contenu de l’utérus, incluant l’embryon ou le fœtus, le placenta et les membranes. Le misoprostol finalise ainsi le processus d’interruption de grossesse initié par la mifépristone.

L’association de ces deux médicaments, la mifépristone suivie du misoprostol, constitue donc la méthode médicamenteuse d’IVG. Il est important de souligner que ces médicaments doivent être prescrits et administrés sous contrôle médical strict. Un suivi médical est indispensable pour s’assurer du bon déroulement du processus et gérer d’éventuels effets secondaires, comme des saignements abondants ou des douleurs. L’auto-médication est fortement déconseillée et peut être dangereuse.

Il est également crucial de distinguer l’IVG médicamenteuse de la contraception d’urgence, souvent appelée “pilule du lendemain”. Cette dernière vise à empêcher la fécondation ou l’implantation d’un ovule, et est donc efficace avant le début d’une grossesse. La mifépristone et le misoprostol, en revanche, interrompent une grossesse déjà en cours.

Enfin, l’accès à l’IVG médicamenteuse est encadré par la loi et varie selon les pays. Il est essentiel de se renseigner auprès des professionnels de santé ou des associations compétentes pour obtenir des informations précises et actualisées sur les conditions d’accès à l’IVG dans son pays de résidence.