Quels sont les risques de faire une radio enceinte ?

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Une radiographie pendant la grossesse, surtout avant la 8ème semaine, présente un faible risque de malformation fœtale. Le danger principal est une fausse couche précoce, possible pour des doses supérieures à 100 mGy. Une consultation médicale simpose pour évaluer le risque spécifique.

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Radiographie pendant la grossesse : un risque réel, mais souvent surestimé

La question de la radiographie pendant la grossesse est source d’inquiétude légitime pour les femmes enceintes. L’exposition aux rayonnements ionisants, même faible, suscite des interrogations sur la santé du fœtus. Cependant, il est crucial de nuancer les risques et de replacer cette pratique dans son contexte médical. Contrairement à une idée répandue, une radiographie n’entraîne pas systématiquement des malformations ou une fausse couche.

L’impact des rayons X sur le développement fœtal dépend de plusieurs facteurs, notamment la dose de radiation reçue, le stade de la grossesse et la localisation de l’irradiation. Il est important de comprendre que les doses utilisées en radiologie médicale sont généralement très faibles. Les appareils modernes sont conçus pour minimiser l’exposition, et les radiologues prennent toutes les précautions nécessaires pour protéger la patiente et le fœtus.

Risques réels et probabilités:

Alors que la peur d’une malformation majeure est compréhensible, la littérature scientifique montre que le risque de malformation congénitale significative après une radiographie pendant la grossesse reste extrêmement faible, surtout si l’exposition est limitée. Les études suggèrent que des doses supérieures à 100 mGy (milligray) pourraient être associées à une augmentation du risque de fausse couche précoce. Il est crucial de souligner que ce seuil est rarement atteint lors d’une radiographie standard. Une radiographie dentaire, par exemple, expose à une dose bien inférieure à 1 mGy. Une radiographie abdominale ou pelvienne, bien qu’exposant le fœtus à une dose plus importante, reste généralement en dessous du seuil critique de 100 mGy.

Avant toute radiographie : la consultation médicale est primordiale.

Le plus important n’est pas de paniquer face à une possible exposition, mais de consulter immédiatement un médecin ou un gynécologue. Le professionnel de santé pourra évaluer le besoin réel de la radiographie, peser le bénéfice de l’examen par rapport au risque potentiel pour le fœtus, et adapter la technique d’examen si nécessaire (utilisation d’un tablier plombé pour protéger le ventre, par exemple). Il pourra également prendre en compte le stade de la grossesse, car le risque est théoriquement plus important au premier trimestre. En cas de doute, il est toujours préférable d’opter pour des méthodes d’imagerie alternatives moins ionisantes, comme l’échographie.

En conclusion:

Une radiographie pendant la grossesse n’est pas systématiquement dangereuse. Le risque de malformation ou de fausse couche reste faible pour les doses généralement utilisées. Cependant, une consultation médicale préalable est indispensable pour une évaluation précise du rapport bénéfice/risque et pour assurer la sécurité de la mère et de l’enfant. L’information et l’échange avec un professionnel de santé restent les meilleurs moyens de gérer sereinement cette situation. Ne vous fiez pas aux informations non-validées, et privilégiez toujours l’avis d’un médecin.