Qui a créé Gavotte ?

L’énigme de la Gavotte : bien plus qu’un simple biscuit breton

La petite Gavotte, ce biscuit fin et croustillant en forme de coque, évoque instantanément les senteurs iodées de la Bretagne. Mais derrière sa simplicité apparente se cache une histoire riche et, jusqu’à un certain point, mystérieuse. Qui a réellement créé la Gavotte ? La réponse, bien qu’officiellement attribuée à Marie-Catherine en 1893 à Quimper, reste imprégnée d’une certaine aura de légende.

L’année 1893 est communément admise comme l’année de naissance de la Gavotte. Marie-Catherine, dont le nom de famille reste malheureusement inconnu, est généralement créditée de la création de la recette originale. Cette information, transmise à travers les générations au sein de la biscuiterie qui perpétue aujourd’hui la tradition, constitue le fondement de l’histoire officielle. Pourtant, l’absence de documents d’époque précisant les détails de cette création laisse planer un certain doute. Il est possible que la recette ait évolué au fil des ans, subissant des modifications mineures avant d’atteindre sa forme définitive. Ou peut-être même que Marie-Catherine a perfectionné une recette préexistante, lui donnant ainsi son identité unique.

L’absence d’archives détaillées ne permet pas de lever le voile sur le mystère complet. Il est concevable que la recette originale ait été transmise oralement, de mère en fille, avant d’être finalement consignée par écrit. Ce manque de documentation laisse place à la spéculation, rendant l’histoire de la Gavotte encore plus fascinante.

Aujourd’hui, la production des Gavottes, fidèles à l’esprit de la recette originelle, s’est déplacée des ateliers quimpérois vers les Côtes-d’Armor. Une biscuiterie familiale, soucieuse de préserver l’authenticité du produit, utilise des ingrédients français sélectionnés avec soin, bannissant les colorants artificiels, les conservateurs, l’huile de palme et les OGM. Ce choix responsable témoigne du respect pour la tradition et l’engagement envers la qualité, perpétuant ainsi l’héritage de Marie-Catherine – qu’elle soit l’inventrice absolue ou la raffinatrice d’une recette ancestrale.

En conclusion, l’histoire de la Gavotte reste une énigme partiellement résolue. Si le nom de Marie-Catherine est associé à sa création, l’absence de preuves tangibles ouvre la voie à l’imagination et à la réflexion sur la transmission des savoir-faire culinaires, soulignant l’importance de préserver les recettes traditionnelles et de comprendre leur évolution à travers le temps. La Gavotte, plus qu’un simple biscuit, est ainsi un témoignage de l’histoire culinaire bretonne, un récit dont certaines pages restent à écrire.