Comment détecter une infection dans le corps ?

Au-delà du simple nombre de globules blancs : Détecter une infection dans le corps

Détecter une infection dans le corps est un processus complexe qui va bien au-delà d’un simple test sanguin révélant une hausse des globules blancs. Bien que cette augmentation, la leucocytose, soit un indicateur clé d’une réponse immunitaire face à une agression, elle ne fournit qu’un aperçu partiel de la situation. Comprendre la nature et la localisation de l’infection nécessite une approche multidimensionnelle, intégrant plusieurs signes et examens.

Les signes avant-coureurs : une alerte du corps

Avant même de consulter un professionnel de santé, plusieurs symptômes peuvent suggérer la présence d’une infection :

• Fièvre : Une élévation de la température corporelle est souvent le premier signe d’une infection. L’intensité de la fièvre peut varier selon la gravité et le type d’infection.
• Fatigue et faiblesse : Le corps consacre une grande partie de son énergie à combattre l’infection, entraînant une sensation de fatigue intense et une faiblesse générale.
• Douleurs musculaires et articulaires : Certaines infections, comme la grippe ou certaines maladies infectieuses, provoquent des myalgies et des arthralgies.
• Toux et difficultés respiratoires : Ces symptômes sont caractéristiques des infections respiratoires, comme la pneumonie ou la bronchite.
• Diarrhée, vomissements et douleurs abdominales : Ces symptômes peuvent indiquer une infection gastro-intestinale.
• Rougeurs, gonflements, chaleur et douleur au site d’infection : Ces signes, connus sous le nom de signes inflammatoires, sont souvent observés dans le cas d’infections cutanées ou des tissus mous.
• Changements cutanés : Éruptions cutanées, furoncles, abcès peuvent également signaler une infection.

Les examens complémentaires : aller plus loin que les symptômes

Les symptômes, bien qu’importants, ne suffisent pas à identifier précisément l’infection. Des examens complémentaires sont nécessaires pour établir un diagnostic précis :

• L’hémogramme complet: Comme mentionné, le nombre élevé de globules blancs est un indicateur important, mais l’analyse de la formule leucocytaire (proportion des différents types de globules blancs) permet une identification plus fine du type d’infection (bactérienne, virale, parasitaire…). Une baisse des globules blancs peut également être significative, notamment dans certaines infections virales graves.
• La vitesse de sédimentation (VS) et la protéine C réactive (CRP) : Ces marqueurs inflammatoires aident à évaluer l’intensité de la réponse inflammatoire de l’organisme. Des valeurs élevées suggèrent une inflammation, mais ne précisent pas l’origine.
• Les cultures : Prélèvement de sang, d’urine, de selles ou de pus permet d’identifier le germe responsable de l’infection et de déterminer son antibiogramme (sensibilité aux antibiotiques).
• Les examens d’imagerie : Radiographies, échographies, scanners ou IRM permettent de visualiser les organes et de détecter des foyers infectieux.
• Les biopsies : Dans certains cas, un prélèvement tissulaire est nécessaire pour identifier l’agent infectieux.

La septicémie : une complication grave

Comme mentionné dans l’introduction, la présence de bactéries dans le sang (bactériémie) peut évoluer vers une septicémie, une infection grave potentiellement mortelle. La septicémie se caractérise par une réponse inflammatoire excessive et un dysfonctionnement d’organes. Elle nécessite une prise en charge médicale urgente.

Conclusion : une approche globale

La détection d’une infection est un processus qui nécessite une évaluation globale, intégrant les symptômes, l’examen clinique et différents examens biologiques et d’imagerie. Seul un professionnel de santé est qualifié pour poser un diagnostic et mettre en place un traitement adapté. En cas de suspicion d’infection, il est crucial de consulter rapidement un médecin.