Comment dissoudre un calcul dans la vésicule biliaire ?

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Certains calculs biliaires peuvent être dissous grâce à la prise orale dacide ursodésoxycholique. Ce traitement est plus efficace sur les petits calculs, pouvant les dissoudre en six mois. La dissolution de calculs plus volumineux peut prendre un à deux ans.

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Dissoudre un calcul biliaire : l’acide ursodésoxycholique, une option pour certains cas

Les calculs biliaires, ces petites concrétions qui se forment dans la vésicule, peuvent causer des douleurs importantes et nécessiter une intervention. Si la chirurgie reste le traitement le plus courant, une alternative médicamenteuse existe pour certains patients : la dissolution par acide ursodésoxycholique (AUDC). Ce traitement, administré par voie orale, permet de dissoudre progressivement les calculs biliaires en modifiant la composition de la bile.

L’AUDC agit en diminuant la saturation de la bile en cholestérol, principal composant de la plupart des calculs. Cette action permet de déséquilibrer l’équilibre physico-chimique à l’intérieur de la vésicule, favorisant ainsi la dissolution progressive du calcul. Il est important de noter que ce traitement n’est pas efficace sur tous les types de calculs. Son efficacité est optimale sur les calculs de petite taille, riches en cholestérol et radiotransparents (c’est-à-dire non visibles à la radiographie standard).

La durée du traitement par AUDC varie en fonction de la taille des calculs. Pour les petits calculs, la dissolution peut être obtenue en six mois environ. Cependant, pour des calculs plus volumineux, le traitement peut s’étendre sur une période beaucoup plus longue, allant d’un à deux ans. Cette durée prolongée peut parfois être un frein à l’utilisation de l’AUDC.

Le suivi médical est essentiel durant toute la durée du traitement. Des échographies régulières sont réalisées pour contrôler l’évolution de la taille des calculs et l’efficacité du traitement. De plus, l’AUDC peut entraîner des effets secondaires, généralement bénins, tels que des diarrhées, des nausées ou des démangeaisons. Il est donc important de signaler tout symptôme inhabituel à son médecin.

Malgré son potentiel, l’AUDC ne convient pas à tous les patients. Il est contre-indiqué chez les femmes enceintes ou allaitantes, ainsi que chez les personnes souffrant de certaines pathologies hépatiques ou biliaires. De plus, après l’arrêt du traitement, il existe un risque de récidive de la formation de calculs. Des mesures préventives, telles qu’une alimentation équilibrée et une activité physique régulière, sont donc recommandées pour limiter ce risque.

En conclusion, l’acide ursodésoxycholique représente une alternative non invasive à la chirurgie pour la dissolution de certains calculs biliaires. Cependant, son utilisation est conditionnée par la taille et la composition des calculs, ainsi que par l’état de santé général du patient. Une consultation médicale est indispensable pour déterminer si ce traitement est approprié et pour en discuter les bénéfices et les risques.