Comment faire descendre les globules rouges ?

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Pour diminuer un taux de globules rouges élevé, le traitement dépend de la cause sous-jacente. Le médecin peut prescrire des diurétiques pour aider à éliminer les fluides excédentaires, des anticoagulants comme laspirine ou le clopidogrel pour fluidifier le sang, ou envisager limplantation dun stimulateur cardiaque dans certains cas spécifiques.

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Faire baisser un taux élevé de globules rouges : une approche multifactorielle

Un taux élevé de globules rouges, ou polyglobulie, n’est pas une maladie en soi, mais un symptôme qui peut signaler plusieurs problèmes de santé sous-jacents. Contrairement à une idée reçue, il n’existe pas de traitement miracle pour “faire descendre” directement les globules rouges. La stratégie thérapeutique repose avant tout sur l’identification et la prise en charge de la cause profonde de cette augmentation. Le simple fait de diminuer le nombre de globules rouges sans traiter la cause initiale serait non seulement inefficace, mais potentiellement dangereux.

Identifier la cause : la clé d’une prise en charge efficace

Avant toute intervention, un diagnostic précis est crucial. Plusieurs facteurs peuvent entraîner une augmentation du nombre de globules rouges, notamment :

  • Polyglobulie vraie (ou maladie de Vaquez) : Une maladie myéloproliférative caractérisée par une production excessive de globules rouges par la moelle osseuse.
  • Polyglobulie secondaire : Le plus souvent liée à une hypoxie (manque d’oxygène dans le sang), elle peut être causée par :
    • Maladies pulmonaires chroniques : Emphysème, bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO).
    • Malformations cardiaques congénitales : Entraînant une mauvaise oxygénation du sang.
    • Apnées du sommeil : Des interruptions répétées de la respiration pendant le sommeil réduisent l’apport d’oxygène.
    • Vie à haute altitude : L’air étant moins dense en oxygène en altitude, le corps produit plus de globules rouges pour compenser.
    • Usage de certains médicaments : Certains médicaments peuvent stimuler la production de globules rouges.
    • Dopage au sang : Pratique illégale consistant à augmenter artificiellement le volume sanguin.

Traitements spécifiques en fonction de la cause:

Le traitement de la polyglobulie est donc hautement individualisé et dépend directement du diagnostic. Voici quelques exemples d’approches thérapeutiques :

  • Saignées thérapeutiques : Dans certains cas de polyglobulie vraie, des saignées régulières permettent de réduire le volume sanguin et ainsi le nombre de globules rouges. Ce traitement vise à soulager les symptômes et à prévenir les complications.

  • Gestion des symptômes liés à l’hypoxie (polyglobulie secondaire) : Le traitement se concentre sur la cause sous-jacente de l’hypoxie. Cela peut impliquer :

    • Oxygénothérapie : Apport d’oxygène supplémentaire pour corriger l’hypoxie.
    • Traitement des maladies pulmonaires : Bronchodilateurs, corticoïdes, kinésithérapie respiratoire.
    • Traitement des apnées du sommeil : Machine à pression positive continue (CPAP).
    • Chirurgie pour les malformations cardiaques.
  • Médicaments spécifiques : Dans certains cas, des médicaments ciblant la production excessive de globules rouges peuvent être prescrits. L’hydroxyurée est un exemple de médicament utilisé dans le traitement de la polyglobulie vraie.

  • Autres traitements symptomatiques: Le médecin peut prescrire des diurétiques pour gérer une éventuelle rétention d’eau, des anticoagulants (aspirine, clopidogrel) pour réduire le risque de thrombose, ou envisager l’implantation d’un stimulateur cardiaque dans des cas très spécifiques liés à une insuffisance cardiaque.

Conclusion : une approche personnalisée et médicale est essentielle

Il est primordial de consulter un médecin en cas de suspicion de polyglobulie. L’auto-médication est dangereuse et inefficace. Seul un professionnel de santé peut poser le diagnostic correct, identifier la cause de l’augmentation du nombre de globules rouges et prescrire le traitement le plus adapté, afin de prévenir les complications potentiellement graves associées à cette condition. Ce traitement ne vise pas à “faire descendre” directement les globules rouges, mais à corriger la cause sous-jacente et à gérer les symptômes associés.