Comment se purger quand on a des vers ?

L’Oxyurose : comprendre et traiter une infestation de vers

Les vers intestinaux, et plus particulièrement les oxyures ( Enterobius vermicularis), sont une source d’inconfort et d’inquiétude pour de nombreuses personnes. Contrairement à une idée répandue, l’infestation n’est pas toujours synonyme de mauvaise hygiène, la transmission pouvant se faire facilement d’une personne à l’autre, notamment dans les milieux collectifs comme les écoles ou les crèches. Cet article vise à clarifier les symptômes, le diagnostic et surtout, le traitement de l’oxyurose, en insistant sur l’importance d’une approche médicale responsable.

Symptômes révélateurs : plus que des démangeaisons nocturnes

Les démangeaisons anales nocturnes intenses constituent le symptôme le plus courant de l’oxyurose. Cependant, il est crucial de ne pas se fier uniquement à ce critère. D’autres signes peuvent accompagner les démangeaisons, notamment :

• Troubles du sommeil : Les démangeaisons nocturnes perturbent le repos, entraînant une fatigue diurne.
• Irritabilité et nervosité : L’inconfort permanent peut affecter l’humeur et le comportement, surtout chez les enfants.
• Douleurs abdominales légères : Dans certains cas, des douleurs abdominales peuvent être ressenties.
• Présence de vers visibles : De petits vers blancs, fins et filiformes, peuvent être observés autour de l’anus, notamment le matin.

Il est important de noter que l’absence de symptômes ne signifie pas l’absence d’infestation. Une personne peut être porteuse de parasites sans présenter de manifestations cliniques.

Le diagnostic : confirmation par un professionnel de santé

L’autodiagnostic ne suffit pas. Seul un examen médical permet de confirmer la présence d’oxyures. Le médecin peut réaliser un examen physique et prescrire un test simple : le test au scotch. Ce test consiste à prélever un échantillon de selles ou à appliquer un morceau de ruban adhésif transparent autour de l’anus pour détecter les œufs d’oxyures.

Traitement médicamenteux : une prescription indispensable

L’automédication est fortement déconseillée. Le traitement de l’oxyurose nécessite la prescription d’un médicament antiparasitaire par un médecin ou un pharmacien. Les molécules les plus couramment utilisées sont le flubendazole, le pyrantel et l’albendazole. Ces médicaments sont disponibles sous forme de comprimés ou de suspensions buvables, adaptés à l’âge et au poids du patient.

Respect scrupuleux de la prescription : la clé du succès

L’efficacité du traitement repose sur le respect strict de la posologie et de la durée du traitement prescrites par le professionnel de santé. Un traitement incomplet peut conduire à une récidive de l’infestation. De plus, il est essentiel de suivre les recommandations d’hygiène pour éviter la réinfection et la contamination des autres membres de la famille.

Hygiène et prévention : des mesures complémentaires essentielles

Même avec un traitement médicamenteux efficace, des mesures d’hygiène rigoureuses sont nécessaires pour prévenir la réinfection et protéger les autres membres du foyer :

• Lavage régulier des mains : Un lavage minutieux des mains après chaque passage aux toilettes et avant les repas est crucial.
• Changement régulier du linge de lit : Le lavage à haute température du linge de lit et des vêtements est recommandé.
• Couper les ongles courts : Les ongles longs peuvent abriter des œufs d’oxyures.
• Éviter de se gratter l’anus : Pour éviter de propager les œufs.

En conclusion, l’oxyurose est une affection traitée efficacement par un médicament prescrit par un professionnel de santé. Une hygiène rigoureuse et le respect des recommandations médicales sont essentiels pour une guérison complète et pour prévenir la récidive et la contagion au sein du foyer. N’hésitez pas à consulter un médecin en cas de suspicion d’infestation.