Comment se retablir d'un AVC ?

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La récupération après un AVC repose sur une rééducation précoce et adaptée. Elle mobilise diverses techniques : exercices physiques (renforcement, équilibre, étirements), thérapies comme la contrainte induite ou la stimulation électrique, et parfois la robotique.

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Reprendre sa vie après un AVC : Un chemin de rétablissement sur mesure

Un accident vasculaire cérébral (AVC) bouleverse la vie. Mais la guérison est possible, et la qualité de vie retrouvée, même si le chemin est long et exigeant. La clé réside dans une rééducation intensive et personnalisée, débutant dès que possible après l’événement. Contrairement à une idée reçue, la récupération n’est pas un processus linéaire, et chaque personne traverse cette étape de manière unique, dictée par la localisation et la sévérité de la lésion cérébrale.

Une approche multidisciplinaire pour une récupération optimale:

Le rétablissement après un AVC n’est pas le fruit d’un seul traitement, mais d’une approche globale et coordonnée. Une équipe pluridisciplinaire, comprenant médecins, infirmiers, kinésithérapeutes, ergothérapeutes, orthophonistes, neuropsychologues et parfois même des assistantes sociales, travaille de concert pour répondre aux besoins spécifiques du patient.

La kinésithérapie : le pilier de la récupération physique:

La kinésithérapie joue un rôle primordial. Elle vise à restaurer la mobilité, la force musculaire et l’équilibre. Les exercices sont adaptés à chaque patient, tenant compte de ses capacités et de ses limitations. On retrouve notamment :

  • Exercices de renforcement musculaire: pour lutter contre l’atrophie musculaire souvent consécutive à l’AVC et améliorer la force et l’endurance.
  • Exercices d’équilibre: essentiels pour retrouver la stabilité et la sécurité dans les mouvements quotidiens, réduisant ainsi le risque de chutes.
  • Exercisses d’étirement: pour prévenir les contractures et améliorer la souplesse articulaire.
  • Techniques de rééducation spécifiques: telles que la méthode Bobath (pour améliorer le contrôle postural et le mouvement), la thérapie par contrainte induite (qui consiste à forcer le membre affecté à effectuer des mouvements malgré la résistance) et les techniques de facilitation neuromusculaire proprioceptive (PNF).

Au-delà de la motricité : la parole, la cognition et le bien-être psychologique:

La récupération ne se limite pas à la mobilité physique. L’AVC peut aussi affecter le langage (aphasie), la mémoire, l’attention et les fonctions exécutives. Des interventions spécialisées sont alors nécessaires :

  • Orthophonie: pour travailler sur la parole, la déglutition et la communication.
  • Neuropsychologie: pour stimuler les fonctions cognitives et adapter les stratégies de compensation.
  • Psychothérapie: pour gérer le stress, l’anxiété, la dépression et l’adaptation à la nouvelle réalité.

Les technologies au service de la rééducation:

La technologie offre des outils de plus en plus sophistiqués pour soutenir la rééducation. La robotique, par exemple, permet de réaliser des exercices de précision et de répétition, favorisant ainsi une récupération plus rapide et plus efficace. La stimulation électrique fonctionnelle peut aider à stimuler les muscles paralysés.

Un engagement à long terme :

La récupération après un AVC est un marathon, non un sprint. La persévérance, la motivation et le soutien de l’entourage sont essentiels. Il est important de célébrer chaque petite victoire et de rester patient, car le progrès se fait souvent progressivement. L’objectif final n’est pas forcément de retrouver l’état de santé antérieur à l’AVC, mais d’atteindre le plus haut niveau de fonctionnalité et de qualité de vie possible, adapté à la nouvelle situation. Le suivi régulier avec l’équipe médicale est primordial pour adapter les traitements et suivre l’évolution. L’implication active du patient dans son processus de rééducation est un facteur clé de succès.