Comment soigner définitivement l'anémie ?

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Lanémie ferriprive se traite par une supplémentation en fer sur le long terme, combinée à la correction de la cause de la carence. Un suivi sanguin régulier est nécessaire pour surveiller lefficacité du traitement et la normalisation des taux dhémoglobine et de ferritine.
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Vaincre l’anémie ferriprive : un chemin vers la guérison durable

L’anémie, caractérisée par une diminution du nombre de globules rouges ou de leur taux d’hémoglobine, est un trouble fréquent qui affecte des millions de personnes. Parmi les nombreuses formes d’anémie, l’anémie ferriprive, causée par une carence en fer, est la plus répandue. Contrairement à une idée reçue, il est possible de soigner définitivement ce type d’anémie, mais cela nécessite une approche globale et un suivi médical rigoureux. L’affirmation “soigner définitivement” implique ici la restauration des taux d’hémoglobine et de ferritine à des niveaux normaux et la résolution de la cause sous-jacente de la carence en fer. Il ne s’agit pas d’une simple disparition des symptômes, mais d’une reconstitution des réserves en fer de l’organisme.

Le pilier du traitement : la supplémentation en fer

La pierre angulaire du traitement de l’anémie ferriprive est la supplémentation orale en fer. Plusieurs formes de sels de fer existent (sulfate ferreux, fumarate ferreux, gluconate ferreux…), et le choix se fait en fonction de la tolérance digestive du patient. Il est crucial de comprendre que cette supplémentation n’est pas un traitement à court terme. Elle doit être poursuivie sur une période prolongée, souvent plusieurs mois, voire plus, afin de reconstituer les réserves de fer de l’organisme. La durée du traitement est déterminée par le médecin en fonction de la sévérité de l’anémie et de la réponse individuelle au traitement.

Au-delà du fer : identifier et traiter la cause

La simple supplémentation en fer ne suffit pas. Il est impératif d’identifier et de traiter la cause sous-jacente de la carence en fer. Plusieurs facteurs peuvent être à l’origine de cette carence :

  • Une alimentation pauvre en fer : Une alimentation déséquilibrée, notamment chez les végétariens ou les végétaliens, peut entraîner une carence en fer. Une consultation diététique peut être nécessaire pour adapter l’alimentation et optimiser l’absorption du fer.
  • Des saignements chroniques : Des règles abondantes, des saignements digestifs (ulcères, hémorroïdes, cancers colorectaux…) ou d’autres saignements occultes peuvent entraîner une perte importante de fer. Un diagnostic précis est alors indispensable pour stopper la source de saignement.
  • Des troubles d’absorption intestinale : Certaines maladies intestinales (maladie cœliaque, maladie de Crohn…) peuvent perturber l’absorption du fer. Le traitement de la maladie sous-jacente est essentiel pour améliorer l’absorption du fer.
  • Une augmentation des besoins en fer : La grossesse, la croissance chez les adolescents et certaines situations pathologiques peuvent augmenter les besoins en fer et entraîner une carence.

Le suivi médical : un élément clé de la réussite

Le suivi médical régulier est primordial pour évaluer l’efficacité du traitement. Des analyses sanguines régulières, notamment le dosage de l’hémoglobine et de la ferritine (la protéine qui stocke le fer dans l’organisme), permettent de monitorer l’évolution de l’anémie et d’ajuster le traitement si nécessaire. L’absence de suivi peut conduire à une rechute et à une chronicisation de l’anémie.

En conclusion : vers une guérison durable

Soigner définitivement l’anémie ferriprive est possible, mais cela exige une prise en charge globale et un engagement sur le long terme. La supplémentation en fer, combinée à l’identification et au traitement de la cause de la carence, ainsi qu’un suivi médical rigoureux, sont les clés d’une guérison durable et d’une restauration complète des réserves en fer de l’organisme. N’hésitez pas à consulter un médecin pour un diagnostic précis et un plan de traitement adapté à votre situation.