Comment stopper une crise cardiaque ?

Agir vite face à l’infarctus : au-delà de l’angioplastie et du stent

Un infarctus du myocarde, communément appelé crise cardiaque, survient lorsqu’une artère coronaire, responsable de l’irrigation du cœur, se bouche brutalement, privant ainsi une partie du muscle cardiaque d’oxygène. L’objectif principal en cas de suspicion d’infarctus est de rétablir le flux sanguin le plus rapidement possible. L’angioplastie coronarienne avec ou sans pose de stent est effectivement une intervention courante et efficace pour désobstruer l’artère. Cependant, il est important de comprendre qu’il ne s’agit pas de la seule action à entreprendre, et que la rapidité et l’efficacité de la prise en charge globale sont cruciales.

Détaillons les différentes étapes, de la suspicion d’infarctus jusqu’aux traitements post-intervention :

1. Reconnaître les signes et alerter les secours :

Avant même de penser à l’angioplastie, la première étape, et la plus importante, est de reconnaître les symptômes d’un infarctus. Ces symptômes peuvent varier, mais les plus courants incluent :

• Une douleur thoracique intense, souvent décrite comme une pression, un serrement ou une sensation d’oppression.
• Une douleur irradiant vers le bras gauche, la mâchoire, le dos ou l’estomac.
• Un essoufflement important.
• Des sueurs froides et une pâleur.
• Des nausées et des vomissements.

Face à ces symptômes, il ne faut pas hésiter une seconde : appelez immédiatement les services d’urgence (le 15 en France, le 112 en Europe). Plus le traitement est rapide, plus les chances de survie et de limiter les séquelles sont importantes.

2. La prise en charge pré-hospitalière :

L’intervention des secours est essentielle. En attendant leur arrivée :

• Restez calme et asseyez-vous ou allongez-vous.
• Si vous avez de l’aspirine à portée de main (et sauf contre-indication médicale connue), mâchez un comprimé de 300 mg. Cela peut aider à fluidifier le sang et limiter l’extension du caillot.
• Desserrez les vêtements serrés.
• Informez les personnes autour de vous de la situation.

Les ambulanciers et les équipes médicales d’urgence sont formés pour administrer les premiers traitements, notamment de l’oxygène, des médicaments antidouleur et des traitements pour dissoudre le caillot (thrombolyse) si nécessaire, en attendant le transfert vers un centre hospitalier équipé pour réaliser une angioplastie.

3. L’angioplastie et le stent : une solution, mais pas la seule :

L’angioplastie, avec ou sans pose de stent, est souvent le traitement de choix pour désobstruer l’artère coronaire. Cependant, d’autres options thérapeutiques existent, comme la thrombolyse médicamenteuse, notamment lorsque l’angioplastie n’est pas immédiatement disponible. Le choix du traitement dépendra de la situation spécifique du patient et de l’évaluation médicale.

4. Après l’intervention : la prévention des récidives :

Après une crise cardiaque, un suivi médical rigoureux et des changements de mode de vie sont essentiels pour réduire le risque de récidive. Cela inclut généralement :

• L’adoption d’une alimentation équilibrée et pauvre en graisses saturées.
• La pratique régulière d’une activité physique adaptée.
• L’arrêt du tabac.
• La gestion du stress.
• La prise de médicaments prescrits par le médecin (antiagrégants plaquettaires, statines, etc.).

En conclusion, stopper une crise cardiaque ne se résume pas à la seule intervention d’angioplastie. La rapidité d’action, la reconnaissance des symptômes, l’appel aux secours, la prise en charge pré-hospitalière et les mesures préventives post-intervention sont autant d’éléments cruciaux pour maximiser les chances de survie et minimiser les séquelles.