Est-ce possible d'avoir fait un AVC sans le savoir ?

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Un AVC silencieux, qui touche entre 8 et 28 % de la population, peut passer inaperçu. Son incidence est particulièrement élevée chez les personnes âgées de plus de 70 ans et celles souffrant de problèmes cardiovasculaires.
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L’AVC silencieux : un danger insidieux

L’accident vasculaire cérébral (AVC) est souvent associé à des symptômes dramatiques, comme des paralysies, des troubles de la parole ou des maux de tête intenses. Mais saviez-vous qu’un type d’AVC, appelé “AVC silencieux”, peut se produire sans que la personne ne s’en aperçoive ? Ce phénomène, touchant entre 8 et 28% de la population, est particulièrement préoccupant car il peut prédisposer aux accidents vasculaires cérébraux apparents et avoir des conséquences à long terme significatives sur la santé.

Contrairement à l’AVC classique, l’AVC silencieux se caractérise par une absence de symptômes immédiats et visibles. Il implique une petite zone de nécrose dans le cerveau, due à une interruption du flux sanguin, mais cette zone n’atteint pas une taille ou une localisation critique pour engendrer des signes cliniques évidents. La personne ne ressent pas de paralysie, ni de troubles de la communication ou de la vision, et peut mener une vie apparemment normale. L’AVC silencieux se manifeste souvent sous la forme de petites anomalies détectées lors d’examens médicaux tels qu’une IRM cérébrale.

Plusieurs facteurs augmentent le risque de développer un AVC silencieux. L’âge avancé, plus particulièrement après 70 ans, est un facteur clé. Les personnes souffrant de problèmes cardiovasculaires, comme l’hypertension artérielle, le diabète ou l’athérosclérose, sont également plus vulnérables. L’histoire familiale d’AVC joue également un rôle important.

L’insidieuse nature de l’AVC silencieux en fait un danger méconnu. Bien qu’il ne provoque pas de symptômes aigus, l’accumulation de ces petites lésions cérébrales peut engendrer des problèmes à long terme. Ces dommages peuvent affecter les fonctions cognitives, augmenter le risque d’AVC apparents, et contribuer à l’apparition de démences.

La prévention est donc essentielle. Adopter un mode de vie sain, en contrôlant sa pression artérielle, son cholestérol et sa glycémie, en suivant une alimentation équilibrée et en pratiquant une activité physique régulière, est crucial. Des consultations médicales régulières, notamment chez les personnes à risque, permettent de dépister d’éventuels problèmes et d’agir précocement.

En conclusion, l’AVC silencieux est un phénomène sous-estimé mais potentiellement grave. Sa détection précoce, souvent liée à des examens médicaux complémentaires, est essentielle pour prendre les mesures nécessaires afin de prévenir des complications futures. Il est donc capital d’être conscient de ce risque insidieux et de prendre les devants pour préserver sa santé cérébrale.