Pourquoi encore une goutte après avoir urine ?

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Après la miction, des gouttes durine peuvent persister en raison dune vessie non entièrement vidée. Lurine saccumule dans lurètre, provoquant une incontinence post-mictionnelle, courante chez les personnes souffrant dhyperplasie de la prostate ou dune faiblesse du plancher pelvien.

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Cette satanée dernière goutte : Pourquoi urine-t-on encore après avoir fini ?

L’expérience est universelle et parfois frustrante : cette sensation d’avoir terminé d’uriner, suivie de quelques gouttes traîtresses qui s’échappent quelques instants plus tard. Ce phénomène, loin d’être une anomalie, a une explication physiologique et peut concerner tout le monde, bien qu’il soit plus fréquent chez certaines personnes. Décortiquons les mécanismes de cette “dernière goutte” et les raisons de sa persistance.

Le processus de miction est complexe et implique une coordination précise entre la vessie, qui stocke l’urine, et l’urètre, le canal qui permet son évacuation. Idéalement, la vessie se contracte pour expulser l’urine, tandis que les sphincters, des muscles circulaires, se relâchent pour ouvrir le passage. Une fois la vessie vidée, les sphincters se contractent à nouveau pour fermer l’urètre.

Cependant, plusieurs facteurs peuvent perturber ce ballet bien orchestré et laisser quelques gouttes d’urine résiduelles dans l’urètre. La cause la plus courante est une vidange incomplète de la vessie. Imaginez un ballon d’eau que l’on presse : même après une pression importante, quelques gouttes restent accrochées aux parois. De la même manière, une petite quantité d’urine peut persister dans la vessie et s’écouler par la suite.

Cette rétention urinaire peut être accentuée par certaines conditions médicales. L’hypertrophie bénigne de la prostate, fréquente chez les hommes âgés, comprime l’urètre et gêne l’écoulement complet de l’urine. Un affaiblissement des muscles du plancher pelvien, qui soutiennent la vessie et l’urètre, peut également entrainer une incontinence post-mictionnelle, aussi bien chez les hommes que chez les femmes. Des infections urinaires, des calculs rénaux ou encore certains médicaments peuvent également perturber le processus de miction.

Bien que quelques gouttes occasionnelles après la miction soient généralement bénignes, une incontinence post-mictionnelle fréquente ou importante peut être gênante et impacter la qualité de vie. Dans ce cas, il est important de consulter un médecin. Le diagnostic permettra d’identifier la cause sous-jacente et de proposer des solutions adaptées, allant de simples exercices de renforcement du plancher pelvien à des traitements médicaux plus spécifiques.

En conclusion, la persistance de quelques gouttes d’urine après la miction est un phénomène physiologique qui peut être amplifié par divers facteurs. Une bonne hygiène de vie, des exercices de renforcement musculaire et une consultation médicale en cas de gêne significative permettent de gérer efficacement ce désagrément.