Pourquoi je ne supporte pas le tramadol ?

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Le tramadol, un opioïde, présente un risque de dépendance. Lorganisme saccoutume au médicament, nécessitant des doses croissantes pour obtenir le même effet. Cette tolérance accrue peut conduire à un usage inapproprié ou à une addiction, avec des conséquences graves telles que surdosage et hospitalisation. Il est donc crucial dêtre vigilant quant à son utilisation.

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Pourquoi je ne supporte pas le Tramadol : Au-delà de la simple dépendance

Le tramadol. Ce nom, pour moi, évoque non pas un soulagement de la douleur, mais une spirale infernale dont j’ai eu la chance de m’extraire. L’idée reçue, souvent véhiculée, est que le tramadol est une solution simple et efficace contre la douleur. C’est faux, du moins pour moi. Et c’est ce que je souhaite partager ici, sans prétendre à un discours médical, mais en témoignant d’une expérience personnelle vécue.

On me l’a prescrit pour une douleur chronique. Initialement, l’effet était palpable : une atténuation, un apaisement… Mais ce répit était illusoire. Le piège se refermait insidieusement. La tolérance est apparue bien plus rapidement que prévu. Ce qui soulageait hier était inefficace aujourd’hui. L’augmentation des doses, conseillée par mon médecin, s’est transformée en une course effrénée, une escalade vers un gouffre de dépendance dont je ne mesurais pas l’ampleur.

Ce n’est pas seulement la dépendance physique qui m’a brisé. Le tramadol a eu des effets secondaires dévastateurs sur mon mental. Les effets secondaires classiques, comme les nausées et les vomissements, étaient supportables face à l’angoisse profonde et persistante qui s’est installée. J’ai connu des phases de désespoir intense, une irritabilité incontrôlable, une incapacité à gérer mes émotions, une profonde sensation de déconnexion avec moi-même et avec le monde qui m’entourait. C’était plus qu’une simple douleur physique atténuée ; c’était un véritable assombrissement de mon être.

Au-delà de l’aspect physique et psychologique, il y a aussi la question de la qualité de vie. L’obsession de la prochaine prise, le manque constant, la peur de l’absence de médicament, ont phagocyté mon existence. Mes relations sociales se sont détériorées, mes projets à long terme ont été abandonnés. Le tramadol est devenu le centre de mon univers, au détriment de tout le reste.

Aujourd’hui, je suis sevré. Ce fut un processus long et difficile, accompagné par des professionnels de santé. Mais je suis libre. Et cette liberté, cette libération de la dépendance, a une saveur incomparable. Mon message n’est pas de diaboliser le tramadol, mais de témoigner de ses dangers potentiels et de la nécessité d’une extrême vigilance dans son utilisation. Il ne faut pas sous-estimer le risque de dépendance, ni l’impact dévastateur qu’il peut avoir sur la vie d’une personne. L’auto-médication est interdite, et un suivi médical rigoureux est absolument indispensable pour toute prescription de ce type de médicament. Ma lutte contre la dépendance au tramadol m’a appris à apprécier la valeur de la sobriété et à redécouvrir la beauté de la vie sans l’emprise d’un médicament. J’espère que mon témoignage aidera d’autres à éviter le même chemin périlleux.