Pourquoi je tombe souvent en marchant ?

Pourquoi est-ce que je trébuche si souvent en marchant ? Comprendre et Agir.

Trébucher de temps en temps, qui ne l’a pas vécu ? Un pavé mal posé, une racine cachée, un moment d’inattention… Cependant, lorsque les chutes deviennent fréquentes, que la simple action de marcher se transforme en une source d’inquiétude, il est important de se poser les bonnes questions et d’en identifier les causes potentielles. Bien plus qu’un simple manque de coordination, des chutes répétées peuvent signaler un problème sous-jacent nécessitant une attention particulière.

Au-delà de la maladresse : identifier les facteurs contributifs.

Avant d’évoquer des causes plus spécifiques, il est crucial d’écarter les explications les plus courantes et faciles à corriger :

• L’environnement : Analysez votre environnement quotidien. Votre domicile est-il bien éclairé ? Y a-t-il des tapis glissants, des câbles qui traînent, des seuils abrupts ? L’aménagement de votre espace peut jouer un rôle significatif dans la fréquence de vos chutes.
• Les chaussures : Portez-vous des chaussures adaptées à la marche ? Des talons hauts, des semelles glissantes, des lacets défaits ou des chaussures trop usées peuvent être de véritables pièges.
• La vision : Une vision déficiente, même légèrement, peut impacter votre perception des obstacles et augmenter le risque de chutes. Une visite chez un ophtalmologue est à envisager.
• La médication : Certains médicaments, notamment les tranquillisants, les antidépresseurs ou les somnifères, peuvent provoquer des vertiges, des étourdissements ou une diminution de la vigilance, augmentant ainsi le risque de trébuchements. Parlez-en à votre médecin.
• La condition physique : Une faiblesse musculaire, un manque d’équilibre ou une diminution de la souplesse peuvent également contribuer aux chutes. L’activité physique régulière, adaptée à vos capacités, est essentielle.

Quand les chutes répétées signalent un problème de santé.

Si, malgré la correction des facteurs environnementaux et l’amélioration de votre condition physique, les chutes persistent, il est crucial de consulter un médecin. Certaines conditions médicales peuvent en effet être à l’origine de ces troubles de la marche et de l’équilibre. En plus des causes évoquées dans le brief, comme certaines maladies neuromusculaires (myopathies, maladie de Charcot-Marie-Tooth, maladie de Pompe), d’autres pistes sont à explorer :

• Troubles neurologiques : La maladie de Parkinson, la sclérose en plaques, les accidents vasculaires cérébraux (AVC) ou même certaines formes de démence peuvent impacter la coordination et l’équilibre.
• Problèmes d’oreille interne : L’oreille interne joue un rôle crucial dans l’équilibre. Des affections comme la maladie de Ménière ou la labyrinthite peuvent provoquer des vertiges et des chutes.
• Problèmes articulaires : L’arthrose, en particulier au niveau des genoux ou des hanches, peut limiter la mobilité et provoquer des douleurs qui altèrent la démarche.
• Neuropathies périphériques : Les dommages aux nerfs des pieds et des jambes, souvent liés au diabète, peuvent entraîner une perte de sensibilité et un manque de coordination.
• Hypotension orthostatique : Une chute de tension artérielle en se levant rapidement peut provoquer des étourdissements et des chutes.

Le diagnostic : une étape cruciale.

Un diagnostic précis est essentiel pour identifier la cause sous-jacente des chutes et mettre en place un traitement adapté. Le médecin pourra vous interroger sur vos antécédents médicaux, vos médicaments, vos symptômes et vous faire passer un examen clinique complet, incluant des tests d’équilibre et de coordination. Des examens complémentaires, tels que des analyses sanguines, des radiographies, un scanner ou une IRM, peuvent également être nécessaires.

Agir pour prévenir les chutes et améliorer votre qualité de vie.

Quelle que soit la cause identifiée, il existe des solutions pour réduire le risque de chutes et améliorer votre qualité de vie. Cela peut inclure :

• La kinésithérapie : Pour renforcer les muscles, améliorer l’équilibre et la coordination.
• L’ergothérapie : Pour adapter votre environnement et apprendre à utiliser des aides techniques (cannes, déambulateurs).
• Le traitement médicamenteux : Pour traiter la cause sous-jacente des chutes.
• L’adaptation de l’environnement : Pour sécuriser votre domicile et réduire les risques de trébuchements.

En conclusion, les chutes fréquentes à la marche ne sont jamais anodines. Ne les banalisez pas. En identifiant les facteurs contributifs, en consultant un médecin pour un diagnostic précis et en mettant en place des mesures de prévention adaptées, vous pouvez significativement améliorer votre équilibre, votre mobilité et votre sécurité, et ainsi profiter pleinement de la vie.