Pourquoi la grippe fait transpirer ?

0 voir

La grippe, souvent accompagnée de fièvre, déclenche une transpiration abondante. Face à lélévation rapide de la température corporelle, lorganisme réagit en transpirant pour tenter de se refroidir et de rétablir un équilibre. Lintensité de la transpiration varie : modérée en cas de simple rhume, elle devient plus importante lors dune forte fièvre.

Commentez 0 J'aime

La transpiration, alliée inattendue du corps face à la grippe

La grippe, cette maladie virale saisonnière qui nous cloue au lit, est souvent synonyme de frissons intenses suivis de sueurs abondantes. Mais pourquoi cette transpiration, parfois excessive, accompagne-t-elle la fièvre grippale ? Comprendre ce mécanisme physiologique est essentiel pour mieux appréhender la maladie et son évolution.

Contrairement à une idée reçue, la transpiration n’est pas un symptôme direct de l’infection virale elle-même. Elle est plutôt la conséquence d’une réaction de thermorégulation mise en place par notre organisme pour faire face à l’élévation de température causée par la grippe. Notre corps, pour fonctionner de manière optimale, a besoin de maintenir une température interne stable, autour de 37°C. Lors d’une infection grippale, le système immunitaire entre en action, produisant des cytokines inflammatoires. Ces molécules, bien que nécessaires pour combattre le virus, induisent une augmentation de la température corporelle, c’est-à-dire la fièvre.

Cette fièvre, mécanisme de défense visant à inhiber la multiplication virale, est perçue par l’hypothalamus, le thermostat du cerveau. Pour abaisser la température corporelle et la ramener à son niveau normal, l’hypothalamus déclenche un processus de refroidissement : la transpiration. Les glandes sudoripares, situées sous la peau, libèrent alors une quantité importante de sueur. L’évaporation de cette sueur à la surface de la peau absorbe la chaleur corporelle, permettant ainsi une dissipation efficace de la chaleur interne et un abaissement de la température.

L’intensité de la transpiration est directement corrélée à l’intensité de la fièvre. Un simple rhume, souvent accompagné d’une légère fièvre, entraînera une transpiration modérée. En revanche, une grippe sévère, avec une fièvre élevée, se traduira par des sueurs abondantes et parfois même imprévisibles. Ces sueurs peuvent être nocturnes, laissant le patient trempé au réveil. Ceci souligne la force de la réaction de thermorégulation face à l’agression virale.

Il est important de noter que la transpiration, bien que signe d’un processus de régulation, peut également être symptomatique de déshydratation. Il est donc crucial, lors d’une grippe, de boire abondamment pour compenser les pertes hydriques liées à la transpiration et maintenir une bonne hydratation. Cette hydratation optimale permettra au corps de lutter efficacement contre l’infection et de favoriser une récupération rapide. En conclusion, la transpiration abondante lors d’une grippe est un mécanisme physiologique naturel et bénéfique, témoignant de la capacité de l’organisme à réguler sa température interne et à combattre l’infection. Cependant, une hydratation adéquate reste indispensable pour une guérison optimale.