Pourquoi suis-je fatigue quand je suis malade ?

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Lors dune maladie, linflammation réduit la libération dorexine, lhormone régulant lappétit, léveil et la motivation. Cette baisse explique la fatigue et le manque dénergie, nous incitant à rester au lit pour récupérer.

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La Fatigue, Inéluctable Compagnon de la Maladie : Une Question d’Orexin

La fatigue est un symptôme omniprésent de la maladie, souvent aussi épuisant que la maladie elle-même. On se sent las, apathique, incapable de la moindre activité. Mais pourquoi cette fatigue intense accompagne-t-elle la plupart des affections ? La réponse, en partie, réside dans un déséquilibre hormonal finement orchestré par notre corps.

Contrairement à une simple sensation de lassitude après une longue journée, la fatigue liée à la maladie est profonde et invalidante. Elle ne se dissipe pas avec une simple nuit de sommeil. Pour comprendre son origine, il est essentiel de se pencher sur l’orexine, une hormone encore méconnue du grand public, mais cruciale pour notre niveau d’énergie et notre vigilance.

L’orexine, aussi appelée hypocrétine, joue un rôle central dans la régulation de la veille, de l’appétit et de la motivation. Elle agit sur des zones spécifiques du cerveau impliquées dans ces fonctions. Un niveau d’orexine adéquat nous permet de rester éveillés, alertes et motivés à agir. En revanche, une baisse significative de cette hormone entraîne une fatigue intense, une somnolence excessive et une diminution de la motivation.

Or, c’est précisément ce qui se produit lors d’une maladie. Le système immunitaire, en lutte contre l’agent pathogène, déclenche une réaction inflammatoire. Cette inflammation, nécessaire pour éliminer l’infection ou la blessure, a un effet secondaire indésirable : elle inhibe la libération d’orexine. Le corps, confronté à une bataille interne, privilégie la conservation de l’énergie en diminuant la production de cette hormone essentielle à l’activité. La fatigue intense qui en résulte n’est donc pas un caprice, mais un mécanisme de défense, une invitation au repos et à la guérison.

Rester au lit, écouter son corps et se reposer deviennent alors des éléments cruciaux de la guérison. Ce repos forcé, induit par la baisse d’orexine, permet au corps de concentrer ses ressources sur la lutte contre l’infection ou l’inflammation, favorisant ainsi la réparation des tissus et le retour à la santé. La fatigue, loin d’être un simple inconfort, est donc un signal vital, un message du corps qui nous implore de ralentir et de lui permettre de se réparer.

Il est important de souligner que la baisse d’orexine n’est qu’un des facteurs contribuant à la fatigue liée à la maladie. D’autres mécanismes, comme l’action de cytokines inflammatoires sur le cerveau ou des perturbations métaboliques, peuvent également jouer un rôle. Cependant, la compréhension du rôle de l’orexine permet d’appréhender plus finement la complexité de la fatigue pathologique et de mieux appréhender l’importance du repos dans le processus de guérison.