Quel est le risque de refaire un infarctus ?
Après un infarctus, le risque de récidive est significatif, avec une personne sur sept subissant un nouvel événement cardiovasculaire dans lannée suivante. Face à une douleur thoracique, il est crucial darrêter immédiatement toute activité et de se reposer. Si possible, restez près dun téléphone pour pouvoir rapidement alerter les secours.
Le risque de récidive après un infarctus : comprendre et agir
Avoir survécu à un infarctus du myocarde est une victoire, mais il est crucial de comprendre que ce premier épisode marque une étape importante dans la gestion de sa santé cardiovasculaire. Malheureusement, le risque de refaire un infarctus, ou de subir un autre événement cardiovasculaire majeur, est loin d’être négligeable.
Un risque réel et quantifiable : 1 sur 7 dans l’année suivante
Les statistiques sont sans appel : environ une personne sur sept ayant subi un infarctus connaîtra un nouvel événement cardiovasculaire, qu’il s’agisse d’un autre infarctus, d’un accident vasculaire cérébral (AVC) ou d’une aggravation de l’insuffisance cardiaque, dans l’année qui suit. Ce chiffre souligne l’importance capitale d’une prise en charge rigoureuse et d’une modification profonde de son mode de vie.
Pourquoi ce risque est-il si élevé ?
Plusieurs facteurs contribuent à ce risque de récidive :
- La cause première de l’infarctus persiste souvent : L’athérosclérose, c’est-à-dire l’accumulation de plaques de graisse dans les artères, est la cause la plus fréquente d’infarctus. Si cette condition sous-jacente n’est pas traitée efficacement, les artères restent vulnérables et de nouveaux blocages peuvent se former.
- Des facteurs de risque non contrôlés : L’hypertension artérielle, le cholestérol élevé, le diabète, le tabagisme et l’obésité sont autant de facteurs qui augmentent le risque de problèmes cardiaques. Si ces facteurs ne sont pas maîtrisés après l’infarctus, la probabilité d’un nouvel événement augmente considérablement.
- L’inflammation chronique : Un infarctus lui-même provoque une inflammation au niveau du cœur et des vaisseaux sanguins. Cette inflammation peut persister et favoriser la formation de nouvelles plaques d’athérome.
- Le stress psychologique : Le stress, l’anxiété et la dépression, souvent présents après un infarctus, peuvent avoir un impact négatif sur la santé cardiovasculaire.
Reconnaître les signes d’alerte et agir vite
La rapidité d’intervention est cruciale en cas de suspicion d’infarctus. Voici les premiers signes d’alerte à connaître :
- Douleur thoracique : Sensation de serrement, de pression, de brûlure ou de douleur intense au niveau de la poitrine, pouvant irradier vers le bras gauche, la mâchoire, le dos ou l’estomac.
- Essoufflement : Difficulté à respirer, même au repos.
- Sueurs froides : Transpiration excessive sans raison apparente.
- Nausées et vomissements : Sensation d’avoir mal au cœur et envie de vomir.
- Malaise général : Sensation de faiblesse, de vertiges, de fatigue extrême ou de perte de connaissance.
Face à une douleur thoracique, la priorité est de :
- Arrêter immédiatement toute activité et se reposer.
- Si possible, rester près d’un téléphone pour pouvoir rapidement alerter les secours (composer le 15 ou le 112).
- Informer les secours que vous avez déjà eu un infarctus.
- Suivre les instructions des secours en attendant leur arrivée.
La prévention : la clé pour réduire le risque de récidive
Bien que le risque de récidive soit réel, il est possible de le réduire considérablement en adoptant un mode de vie sain et en suivant scrupuleusement les recommandations médicales. Voici quelques mesures essentielles :
- Suivre un traitement médicamenteux adapté : Prendre régulièrement les médicaments prescrits par le cardiologue (antiagrégants plaquettaires, statines, bêtabloquants, inhibiteurs de l’enzyme de conversion, etc.) est essentiel pour prévenir la formation de nouveaux caillots et stabiliser les plaques d’athérome.
- Adopter une alimentation saine et équilibrée : Privilégier les fruits, les légumes, les céréales complètes, les poissons gras et les huiles végétales riches en oméga-3. Limiter la consommation de graisses saturées, de sucres ajoutés et de sel.
- Pratiquer une activité physique régulière : L’activité physique, adaptée à la condition physique de chacun, aide à améliorer la circulation sanguine, à contrôler le poids, à réduire le stress et à renforcer le cœur.
- Arrêter de fumer : Le tabagisme est un facteur de risque majeur d’infarctus. L’arrêt du tabac est l’une des mesures les plus importantes pour réduire le risque de récidive.
- Gérer le stress : Apprendre à gérer le stress grâce à des techniques de relaxation, de méditation ou de yoga peut avoir un impact positif sur la santé cardiovasculaire.
- Contrôler régulièrement sa tension artérielle, son taux de cholestérol et sa glycémie : Le suivi régulier de ces paramètres permet de détecter et de corriger rapidement tout déséquilibre.
En conclusion, le risque de refaire un infarctus est une réalité qu’il faut prendre au sérieux. Cependant, en comprenant les facteurs de risque, en reconnaissant les signes d’alerte et en adoptant un mode de vie sain, il est possible de réduire significativement ce risque et de vivre une vie longue et épanouissante après un infarctus. Il est crucial de considérer son cardiologue comme un allié essentiel dans ce processus de prévention et de suivi.
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