Quel examen pour les douleurs articulaires ?

Douleurs Articulaires : Quels Examens pour Découvrir la Cause ?

Les douleurs articulaires, qu’elles soient ponctuelles ou chroniques, peuvent sérieusement affecter la qualité de vie. Comprendre l’origine de ces douleurs est primordial pour établir un diagnostic précis et mettre en place un traitement adapté. Si la radiographie, comme évoquée pour la polyarthrite rhumatoïde, est un outil important, elle n’est qu’une pièce du puzzle. Découvrons les différents examens qui peuvent être prescrits pour élucider les causes de vos douleurs articulaires.

L’Importance d’un Bon Diagnostic

Avant de se lancer dans les examens, il est crucial de consulter un médecin. L’interrogatoire du patient est une étape essentielle. Le médecin recueillera des informations précises sur :

• La localisation de la douleur : est-elle concentrée sur une seule articulation (genou, hanche) ou touche-t-elle plusieurs articulations ?
• Le type de douleur : est-elle constante, intermittente, lancinante, brûlante ?
• Les facteurs déclencheurs : la douleur est-elle liée à l’activité physique, au repos, au froid, à la chaleur ?
• L’évolution de la douleur : est-elle apparue soudainement ou progressivement ? S’aggrave-t-elle avec le temps ?
• Les symptômes associés : y a-t-il de la fièvre, une fatigue intense, une éruption cutanée, des problèmes digestifs ?
• Les antécédents médicaux : y a-t-il des antécédents familiaux de maladies articulaires, des maladies auto-immunes, des infections récentes ?

Un examen clinique approfondi, comprenant la palpation des articulations, l’évaluation de l’amplitude des mouvements et la recherche de signes d’inflammation (rougeur, chaleur, gonflement), complétera l’interrogatoire.

Les Examens d’Imagerie : Un Aperçu Structurel

Les examens d’imagerie permettent de visualiser l’état des articulations, des os et des tissus mous environnants.

• Radiographie : C’est souvent le premier examen prescrit, car il permet de détecter des anomalies osseuses telles que l’arthrose, les fractures, les luxations ou les anomalies de croissance. Comme mentionné, dans le cas de la polyarthrite rhumatoïde, les lésions peuvent n’apparaître qu’à un stade avancé de la maladie.
• Échographie : Cet examen utilise des ultrasons pour visualiser les tissus mous, les tendons, les ligaments et les cartilages. Il est particulièrement utile pour détecter les tendinites, les bursites, les épanchements articulaires ou les lésions ligamentaires.
• Scanner (TDM) : Le scanner permet d’obtenir des images plus détaillées que la radiographie et est utile pour évaluer les lésions osseuses complexes, les fractures non visibles sur la radiographie ou les tumeurs osseuses.
• IRM (Imagerie par Résonance Magnétique) : L’IRM offre une visualisation très précise des tissus mous, du cartilage, des ligaments et des tendons. C’est l’examen de choix pour diagnostiquer les lésions ligamentaires et méniscales du genou, les lésions de la coiffe des rotateurs de l’épaule, les lésions de la moelle osseuse ou les tumeurs des tissus mous. L’IRM est particulièrement sensible pour détecter l’inflammation articulaire précoce, ce qui la rend utile dans le diagnostic de la polyarthrite rhumatoïde et d’autres maladies inflammatoires.

Les Analyses Biologiques : Un Reflet de l’Inflammation

Les analyses de sang peuvent aider à identifier des marqueurs d’inflammation, à rechercher des auto-anticorps spécifiques de certaines maladies auto-immunes et à écarter d’autres causes de douleurs articulaires.

• Numération formule sanguine (NFS) : Permet d’évaluer le nombre de globules blancs, de globules rouges et de plaquettes. Une augmentation des globules blancs peut indiquer une infection ou une inflammation.
• Vitesse de sédimentation (VS) et Protéine C-Réactive (CRP) : Ce sont des marqueurs de l’inflammation. Des taux élevés peuvent indiquer une maladie inflammatoire, une infection ou une tumeur.
• Facteur rhumatoïde (FR) et anticorps anti-CCP : Ces auto-anticorps sont souvent présents chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde. Cependant, ils peuvent également être présents chez des personnes atteintes d’autres maladies ou même chez des personnes en bonne santé.
• Dosage de l’acide urique : Un taux élevé d’acide urique peut indiquer la goutte.
• Dosage des anticorps antinucléaires (AAN) : Ces auto-anticorps sont présents dans plusieurs maladies auto-immunes, comme le lupus érythémateux systémique.
• Ponction articulaire (arthrocentèse) : Cet examen consiste à prélever du liquide synovial (le liquide qui lubrifie les articulations) à l’aide d’une aiguille. L’analyse du liquide synovial permet de rechercher des cristaux (dans le cas de la goutte ou de la pseudogoutte), des bactéries (dans le cas d’une infection articulaire) ou des cellules inflammatoires.

En Conclusion

Le diagnostic des douleurs articulaires est un processus complexe qui nécessite une approche multidisciplinaire. Le choix des examens à réaliser dépendra des symptômes du patient, de l’examen clinique et des antécédents médicaux. Une collaboration étroite entre le patient, le médecin généraliste et le rhumatologue est essentielle pour établir un diagnostic précis et mettre en place un traitement adapté. N’hésitez pas à consulter un professionnel de santé si vous souffrez de douleurs articulaires persistantes. Ne vous auto-diagnostiquez pas et ne vous traitez pas seul, car un retard de diagnostic peut avoir des conséquences importantes sur l’évolution de la maladie.