Quel examen pour savoir si on a une mycose ?

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Pour confirmer un diagnostic de mycose, un prélèvement est parfois nécessaire. Des analyses bactériologiques, parasitologiques et mycologiques (recherche de champignons) permettent une confirmation.
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Mycose suspectée : quels examens pour obtenir un diagnostic précis ?

Suspecter une mycose n’est pas synonyme de diagnostic confirmé. La diversité des mycoses, leurs manifestations cliniques souvent non spécifiques et la possibilité de confusions avec d’autres affections cutanées ou systémiques nécessitent une approche diagnostique rigoureuse. Si vous soupçonnez une mycose, un examen médical est indispensable pour obtenir un diagnostic précis et un traitement adapté. Il ne faut surtout pas recourir à l’automédication.

Contrairement à une idée reçue, l’observation visuelle par un professionnel de santé n’est pas suffisante pour affirmer la présence d’une mycose. Bien que certaines caractéristiques comme des plaques rouges, des démangeaisons, des desquamations ou des lésions blanchâtres puissent évoquer une mycose, de nombreux autres troubles cutanés présentent des symptômes similaires. Seul un examen approfondi peut différencier une mycose d’une dermite, d’un eczéma, ou d’une autre infection.

Le diagnostic de mycose repose principalement sur l’examen clinique couplé à des examens complémentaires de laboratoire. L’examen clinique permet au médecin d’observer les lésions, d’évaluer leur localisation, leur aspect et d’interroger le patient sur ses antécédents médicaux et ses symptômes.

C’est l’étape cruciale qui guide ensuite le choix des examens complémentaires. Ces derniers consistent généralement en un prélèvement de l’échantillon suspect, qui peut être réalisé de plusieurs manières selon la localisation de la mycose :

  • Prélèvement cutané : un grattage superficiel de la peau, effectué à l’aide d’une lame ou d’une spatule stérile, permet de recueillir des squames et des fragments de tissus.
  • Prélèvement unguéal (ongle) : un fragment d’ongle atteint est prélevé à l’aide d’un instrument stérile.
  • Prélèvement de cheveux : en cas de suspicion de mycose du cuir chevelu, des cheveux atteints sont prélevés.
  • Prélèvement vaginal ou buccal : pour les mycoses touchant les muqueuses.

L’échantillon prélevé est ensuite envoyé à un laboratoire d’analyses médicales pour des examens spécifiques :

  • Examen microscopique direct: L’échantillon est examiné au microscope pour identifier la présence de filaments mycéliens, caractéristiques des champignons. Ceci fournit un diagnostic rapide, mais souvent préliminaire.
  • Culture mycologique: Cette méthode permet d’isoler et d’identifier le champignon responsable de l’infection. Elle est plus longue que l’examen direct, mais fournit une identification précise de l’espèce et permet de tester la sensibilité du champignon aux antifongiques.
  • Examen histopathologique (biopsie): Dans certains cas, une biopsie cutanée peut être nécessaire. L’échantillon de tissu est analysé au microscope après coloration pour confirmer le diagnostic et identifier le type de mycose.

En conclusion, le diagnostic d’une mycose nécessite une approche médicale professionnelle. Ne vous fiez pas aux diagnostics en ligne ou à l’automédication. Consultez un médecin ou un dermatologue pour un examen clinique complet et des analyses de laboratoire appropriées afin d’obtenir un diagnostic précis et un traitement efficace et adapté à votre situation. N’hésitez pas à poser toutes vos questions à votre médecin concernant les examens et leur déroulement.