Quel médicament peut provoquer du sang dans les selles ?

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La prise danti-inflammatoires non stéroïdiens comme le diclofénac ou libuprofène, et dantiagrégants plaquettaires tels que laspirine ou le clopidogrel, peut causer des saignements digestifs, se manifestant par du sang dans les selles. Une consultation médicale est conseillée.
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Le sang dans les selles : un signal d’alarme à ne pas ignorer, notamment avec certains médicaments

L’apparition de sang dans les selles, appelée rectorragie ou méléna selon l’aspect du sang, est un symptôme qui ne doit jamais être pris à la légère. Bien que plusieurs causes soient possibles, certaines classes de médicaments fréquemment utilisées peuvent augmenter le risque de saignements digestifs. Parmi elles, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et les antiagrégants plaquettaires figurent en bonne place. Cet article vise à détailler le lien potentiel entre la prise de ces médicaments et la présence de sang dans les selles, tout en soulignant l’importance d’une consultation médicale.

Les AINS : un risque d’irritation et d’ulcères

Les AINS, comme l’ibuprofène (Advil, Motrin) et le diclofénac (Voltaren), sont largement utilisés pour soulager la douleur et l’inflammation. Cependant, leur mécanisme d’action peut perturber la protection naturelle de la muqueuse de l’estomac et de l’intestin. Cette perturbation peut entraîner des irritations, des ulcérations, voire des perforations, pouvant se manifester par des saignements. Le risque est accru chez les personnes âgées, les fumeurs, les consommateurs d’alcool et ceux ayant des antécédents d’ulcères.

Les antiagrégants plaquettaires : une fluidification sanguine à surveiller

L’aspirine (Asprine Protect, Kardégic) et le clopidogrel (Plavix) appartiennent à la classe des antiagrégants plaquettaires. Ils fluidifient le sang en empêchant les plaquettes de s’agglutiner, réduisant ainsi le risque de formation de caillots sanguins. Cependant, cette action peut également augmenter le risque de saignements, y compris au niveau du système digestif. Même à faibles doses, l’aspirine peut provoquer des saignements digestifs chez certaines personnes sensibles.

Du sang rouge vif au sang noir : décrypter le message

L’aspect du sang dans les selles peut fournir des indices sur l’origine du saignement. Un sang rouge vif suggère généralement une origine basse, comme des hémorroïdes ou une fissure anale. Un sang noirâtre, ressemblant à du goudron (méléna), indique plutôt un saignement plus haut dans le tube digestif, potentiellement lié à un ulcère ou une autre lésion.

Face au sang dans les selles : l’importance de consulter

L’apparition de sang dans les selles, quelle que soit sa quantité ou son aspect, nécessite une consultation médicale sans délai. Seul un professionnel de santé peut déterminer la cause exacte du saignement et proposer une prise en charge adaptée. Il est important de signaler au médecin tous les médicaments pris, y compris les AINS et les antiagrégants plaquettaires, même ceux en vente libre. L’auto-médication est fortement déconseillée, car elle peut masquer un problème sous-jacent plus grave et retarder la prise en charge.

En conclusion, si vous prenez des AINS ou des antiagrégants plaquettaires et que vous constatez la présence de sang dans vos selles, consultez rapidement un médecin. N’oubliez pas que cet article a une vocation informative et ne se substitue en aucun cas à un avis médical.