Quel sport pour arrêter l'alcool ?

Bouger pour se libérer : le sport, allié contre l’alcool

L’alcoolisme est un fléau qui touche de nombreuses personnes, impactant leur santé physique et mentale, ainsi que leur entourage. Si les solutions thérapeutiques sont essentielles, l’adoption d’un mode de vie sain, incluant une activité physique régulière, peut constituer un précieux soutien dans la lutte contre cette dépendance. Le sport, loin d’être une solution miracle, offre un ensemble de bénéfices qui peuvent aider à se reconstruire et à se détourner de l’alcool.

Marcher, courir, pédaler, ou encore utiliser un tapis roulant : ces activités, accessibles et adaptables à chacun, peuvent devenir de véritables alliées. L’effort physique agit à plusieurs niveaux. D’abord, il permet de libérer des endorphines, ces fameuses “hormones du bonheur”, qui procurent une sensation de bien-être et contribuent à réduire le stress et l’anxiété, souvent des facteurs déclencheurs de la consommation d’alcool. Ensuite, le sport aide à se réapproprier son corps, à retrouver confiance en soi et à reprendre le contrôle de sa vie. La satisfaction d’atteindre des objectifs sportifs, même modestes au départ, renforce l’estime de soi et encourage à poursuivre les efforts.

Cependant, l’intensité de l’effort est un paramètre crucial. Une pratique sportive trop intense peut être contre-productive, engendrant fatigue et douleurs, et pouvant même devenir un facteur de découragement. C’est là qu’intervient l’échelle de Borg, un outil précieux pour doser l’effort et l’adapter à sa condition physique. Cette échelle, graduée de 6 à 20, permet d’évaluer subjectivement la perception de l’effort. Pour une personne cherchant à se libérer de l’alcool, une intensité modérée, située entre 4 et 6 sur l’échelle de Borg (correspondant à une sensation d’effort léger à modéré), est généralement recommandée. Cela correspond à une activité où l’on peut encore tenir une conversation sans être essoufflé.

Il est important de rappeler que l’activité physique ne remplace pas un accompagnement médical et psychologique. Consulter un professionnel de santé est indispensable pour bénéficier d’une prise en charge adaptée et personnalisée. Le sport est un outil complémentaire qui, intégré dans une démarche globale de soin, peut significativement contribuer à se libérer de l’emprise de l’alcool et à retrouver une vie plus saine et épanouissante. N’hésitez pas à en parler avec votre médecin ou un addictologue pour définir ensemble un programme d’activité physique adapté à votre situation.